Avec VizEat, j’ai dîné chez un parfait inconnu !

L’idée me trottait dans la tête depuis un petit moment déjà. Parce que j’adore les rencontres, que j’aime manger et que je ne déteste pas un petit parfum d’aventure… L’autre jour, je suis donc allée dîner chez un parfait inconnu. Si, si, avec la plateforme VizEat, c’est possible. 
Bilan ? Une très jolie expérience chez un garçon charmant… avec qui on a beaucoup parlé cuisine mais pas que. Récit d’une soirée pas tout à fait comme les autres…

On monte au troisième, on sort de l’ascenseur et là, délicieux parfum jusque dans la cage d’escalier ! Eh oui, c’est bien dans le studio de Yonnel que ça fleure la bonne cuisine. Me voilà rassurée. Je lui dis. Il rigole…

VizEat, je connais depuis plusieurs années déjà. J’avais rencontré l’attachée de presse dans un salon du tourisme à Paris, au cours de mon ancienne vie. J’avais trouvé le concept innovant et sympa. Je m’étais promis de tester. J’avais exploré le site avant un voyage en Lettonie, mais sans trouver la bonne adresse.
Et voilà que, lançant ce blog, j’y repense. Et si j’allais dîner chez un inconnu, sans attendre mon prochain voyage à l’étranger et en restant dans les environs de Lille ?

J’en parle à mon amie Sophie, fan de cuisine comme moi, qui évidemment est partante pour tenter l’expérience. Je commence par faire un tour sur le site vizeat.com pour voir qui est inscrit près d’ici. Ils sont huit, de mémoire, dont une fille qui fait de la cuisine de bistrot à Saint-André. Je regarde de plus près les menus proposés et je me dis que ses rillettes de maquereau et sa blanquette de veau, sans doute excellentes, cadrent assez mal avec mes bonnes résolutions 2018…

En revanche, un certain Yonnel affiche un dîner créatif, bio et musical qui me plaît bien. Sur VizEat, il propose « des plats frais, à partir de produits bruts, bio neuf fois sur dix » et dont il connaît la provenance. Il aime cuisiner « tout ce qui est à base de légumes frais, d’épices, d’herbes et d’aromates ». Des plats végétariens la plupart du temps, même s’il n’exclut pas d’ajouter de la viande ou du poisson. Et il ajoute « Si l’humeur s’y prête, je pourrai vous jouer quelques morceaux à la basse électrique ». Prix annoncé : 24 € par personne.

C’est bon, Yonnel m’a convaincue. J’en parle à ma complice qui valide et je file m’inscrire sur le site de VizEat. Là, on choisit sa ville, sa date, le nombre de convives et on ajoute quelques mots pour son futur hôte. Je précise donc que Sophie n’aime pas les carottes et que perso je suis plutôt difficile. Et pour ne pas (trop) mettre la pression, j’ajoute : « Du coup, un repas 100% végé nous irait très bien ».

J’ajoute mon téléphone (obligatoire), je paye par carte et je valide. Alea jacta est, comme disait ma prof de latin. Le soir même, Yonnel confirme notre rendez-vous. Le temps d’échanger deux/trois mails et nous voilà le jour J.

Je vous passe la rencontre avec un ex-collègue (et surtout sa tête quand je lui réponds que j’ignore chez qui on va dîner…), je vous passe l’interphone qui ne marche pas, je vous passe l’absence de réseau dans l’entrée de l’immeuble. On finira par trouver Yonnel….  à moins que ce ne soit le contraire !
On monte au troisième, on sort de l’ascenseur et là, délicieux parfum jusque dans la cage d’escalier ! Eh oui, c’est bien dans le studio de Yonnel que ça fleure la bonne cuisine. Me voilà rassurée. Je lui dis. Il rigole. Et nous invite à faire comme chez nous, c’est à dire à prendre place dans le canapé. Puis à choisir entre un verre de rouge et un verre de blanc, histoire de réchauffer l’ambiance. Mais ce n’est pas franchement utile. Yonnel est un homme chaleureux, simple, qui sait mettre les gens à l’aise. À peine arrivées, la conversation file bon train… Il y a une heure, on ne se connaissait pas. Ah bon ?

En boisson

Côté rouge, notre hôte propose un Château Richard, cuvée Osée, un Bergerac rouge, sans ajout de sulfite. Et bio, comme la plupart des produits qu’il utilise. Une jolie découverte qui affirmera sa personnalité à mesure que la soirée avancera. « En matière de vins aussi, je suis un explorateur », avance Yonnel.
Côté blanc, ce sera un Arche de la Rebellerie, un Anjou sec.

 En entrée

Yonnel aime proposer une entrée crue pour ouvrir les appétits. Sans doute aussi pour commencer par quelque chose de sain, qui a conservé toutes ses vitamines. Ce soir-là, ce sera une salade de betteraves chioggia, ces légumes bicolores presqu’aussi beaux qu’une oeuvre d’art. Avec des échalotes, des éclats de noisettes, de la coriandre fraîche et du vinaigre balsamique. C’est frais, c’est croquant et cela n’a absolument rien à voir avec les betteraves cuites.

En plat

Plat végétarien donc, constitué d’un mélange de riz complet et de riz sauvage frit, de courge butternut, d’oignons, de châtaignes, de chou kale et de persil, le tout relevé par du piment… local. Yonnel l’achète à un maraîcher de Bourghelles, le sèche, le coupe en morceaux et en met un bout dans son plat. Cette recette, piquée à des Anglais du Kent, n’est toutefois pas un traditionnel britannique. C’est plutôt une invention, revisitée à sa sauce par notre hôte.

En dessert

Yonnel annonce d’abord une bûche aux pommes, encore dans l’esprit de Noël. Avant de renommer son dessert « compressé de pommes » puis, plus poétiquement, « éloge de la lenteur ». Il est vrai que le dessus du dessert, constitué de couches superposées de pommes, a cuit trois heures au four ! Posé sur un sablé (qui n’a cuit, lui, que 20 minutes, ouf !), il est accompagné de pommes fraîches coupées en morceaux et arrosées de jus de citron et de cédrat confit. Agrume qui a bien sûr été confit maison !

Musique !

Avec deux instruments qui trônent dans la pièce à vivre, difficile de ne pas se souvenir de la promesse de mini-concert vue sur VizEat. Après tout, c’est un dîner musical, non ?

Vizeat en pratique

www.vizeat.com
Dîner de 18 à 42 € dans le secteur de Lille.

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