Début novembre, un reportage m’avait donné l’occasion de faire connaissance avec le Dragon de Calais, qui effectuait sa toute première sortie dans la ville. Une rencontre très impressionnante mais un peu lointaine vu le monde qui entourait la bestiole ! Du coup, retour sur la côte par un froid dimanche de mars, pour tester la très demandée balade à dos de Dragon. À quatre, avec Octavine, 12 ans, et Maïly, 7 ans, qui trépignaient d’impatience…
Quand le Dragon de Calais s’est ébranlé, je ne me suis rendue compte de rien. Il est vrai qu’en promenade la bête se déplace à… 1 km/heure, pas de quoi avoir le mal des transports !
Les choses avaient plutôt mal commencé ce dimanche-là. Pluie en non stop toute la matinée et changement de programme pour le déjeuner, qui n’avait plus trop d’intérêt en bord de mer. Mais pas question de renoncer pour autant ! Ne connaissant que trop les caprices de Dame Météo sur la côte, nous avons malgré tout mis le cap sur la cité des Bourgeois, déjeunant un peu dans les terres, le nez collé à une baie vitrée. Toujours croire au miracle…
Rendez-vous à la cité provisoire
Peu avant 14 h, la pluie a cessé, nous permettant de rejoindre tranquillement l’avenue Winston Churchill, là où crèche actuellement le Dragon de Calais.
Je dis actuellement car la bête attend sa nouvelle maison, dans le fort Risban si je ne me trompe pas. Mais vous savez ce que c’est… Entre le financement, le choix du promoteur, les plans et les travaux, cela peut durer un moment…
Bref, notre Dragon de Calais habite pour l’instant dans une cité provisoire, largement vitrée et plutôt chouette, je trouve. C’est là que nous l’avons trouvé et que les filles, qui le voyaient pour la première fois « en vrai », ont fait des yeux ronds comme des billes. Une balade se préparant, nous avons assisté à l’embarquement… prenant le temps de grimper sur la passerelle du bâtiment pour voir la bébête de près.
Le Dragon de Calais en ses terres
Puis le Dragon de Calais a quitté son abri, s’élançant vers le front de mer, son nouveau territoire. L’occasion de le photographier sous toutes les coutures, de loin ou de plus près… Même si la bête est toujours escortée par quelques admirateurs, quelle différence avec la grande foule du week-end de la Toussaint ! J’avais cette fois (presque) le Dragon de Calais pour moi toute seule et j’en ai bien profité !
Arrivés au poste de secours, sur la digue, notre tour était venu d’embarquer. Car oui, cela se passe ainsi. Les uns ont droit à la promenade de l’abri de l’avenue W. Churchill jusqu’à la digue, tandis que les autres font le chemin inverse. Nous avons donc emprunté l’escalier qui grimpe le long de la queue du Dragon de Calais.
Un train de sénateur, en pire !
Un véritable escalier, accessible à tous, qui mène à la large plateforme habillée de bois, qui peut accueillir 50 personnes. Montées les premières, nous avons pu prendre place à l’avant de la bestiole (pour la première partie du voyage car ensuite on a échangé avec les passagers de queue), ce qui m’a permis de faire cette photo de toute la batterie des cadrans. Eau, air, vapeur, fumée… c’est qu’il y en a des choses à mesurer !
Debout à côté du machiniste, on est carrément aux premières loges pour admirer ces détails qui rendent le Dragon de Calais presque vivant. Comme ces cicatrices, traces de batailles anciennes, qui marquent son grand corps de bois et d’acier.
Quand le Dragon de Calais s’est ébranlé, je ne me suis rendue compte de rien. Il est vrai qu’en promenade la bête se déplace à… 1 km/heure, pas de quoi avoir le mal des transports ! Une vingtaine de minutes durant, elle a glissé le long du front de mer, offrant quelques jolies perspectives sur la plage, la mer, mais aussi sur la cité provisoire de la Compagnie du Dragon.
Chacun son poste… avant de changer
Entre deux photos, j’ai prêté une oreille attentive aux commentaires de Jean-Michel, l’un des pilotes, chargé du bien-être des passagers.
Ils sont en permanence six à piloter le Dragon de Calais. Ce jour-là, Rémy était installé sur la tête, poste le plus exposé, surtout les jours de pluie et de grand vent !
Florent jouait pour sa part les chefs d’orchestre, à terre, actionnant notamment la télécommande qui permet de lancer la flamme sortant de la gueule du gentil monstre. Quant à Marlène, elle s’occupait du maniement des ailes et de la queue, postée à l’arrière.
Et je ne vous parle pas du pilote (ce jour-là, une demoiselle), au volant de la « voiturette » qui permet de faire avancer la bestiole de 74 tonnes ! Et puisqu’on parle chiffres, sachez que le Dragon de Calais mesure 25 mètres de long, pour 10 mètres de haut. Ma sœur Véronique m’a dit qu’elle voudrait l’adopter et le mettre dans son jardin. Je crois bien que la bête y serait un peu à l’étroit…
Très très grosse bête
Sachez aussi que son corps de bois et d’acier, protégé par quatre couches de peinture et de vernis, est actionné par 150 vérins hydrauliques, dont 30 pour la seule tête. Côté propulsion, le Dragon de Calais est hybride, fonctionnant à la fois au diesel et à l’électricité. Mais ne m’en demandez pas plus sur le sujet… Je sais juste qu’il a six roues à l’avant et autant à l’arrière. Et qu’il peut marcher en crabe…
Ah si, un dernier truc technique ! Pour faire sa vidange, il faut 2500 litres d’huile (biologique, c’est meilleur pour la planète), contre 5 à 7 pour une voiture ! Très très grosse bête, dont les sorties sont annulées quand le vent souffle à plus de 60 km/heure. On n’en était pas loin, en ce dimanche, ce qui n’a pas empêché Maïly et Octavine d’adorer leur sortie.
Les produits dérivés font un carton !
Tout cela, je l’ai appris en écoutant les commentaires de Jean-Michel, qui a joué les guides, tout en pilotant l’animal. Le port, le phare, le beffroi flanqué d’un dragon, l’église Notre-Dame où le général de Gaulle a épousé Yvonne Vendroux, les bâtiments de la Compagnie du Dragon… c’est vrai que la plateforme du Dragon de Calais offre un point de vue unique sur la ville.
Arrivés à la cité provisoire, restait à débarquer en empruntant l’escalier le long de la queue. Retrouver la terre ferme avant de faire un tour dans le café-boutique de la Compagnie du Dragon, histoire de jeter un œil à ces produits dérivés qui s’arrachent !
Plaques de métal, porte-clefs, tee-shirts, mugs et même ailes de Dragon à s’accrocher dans le dos, il y a des goodies pour tous les goûts et tous les usages. Maïly et Octavine sont reparties avec une médaille souvenir qui ira compléter leur collection (ou trainer sous leur lit…). Une médaille mais surtout des étoiles plein les yeux.
Le Dragon de Calais en pratique
Compagnie du Dragon, 201 avenue Winston Churchill, 62100 Calais.
03 66 62 60 00
9,50 € le billet à partir de 12 ans, 6,50 € pour les 4/11 ans et gratuit pour les 0/3 ans.
Renseignements et achat sur www.compagniedudragon.com
Nous avons payé nos billets nous-mêmes.
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