Voilà un mois que j’attendais cette soirée. Une soirée entre amis pour tester La Griotte, la nouvelle brasserie contemporaine du chef Éric Delerue, dans le Vieux-Lille. Fin avril, juste avant l’ouverture, j’avais été invitée à découvrir Le Cerisier en ville, restaurant gastronomique, et sa petite sœur du rez-de-chaussée. Visite des lieux et excellent cocktail déjeunatoire. Mais était-ce suffisant ? Pas pour Plus au nord qui ne conçoit pas de conseiller une table, sans l’avoir testée. Comme un client lambda, en payant sa note et en donnant honnêtement son avis. Verdict ? Zéro faute et rapport qualité/prix au top !
Côté cuisine, la carte n’est pas interminable mais elle a l’avantage d’offrir un certain choix. Quatre entrées, cinq plats et deux desserts, c’est plus qu’il n’en fallait à mon bonheur…
Pas toujours simple d’accorder plusieurs agendas de ministre ! Il aura donc fallu attendre un gros mois pour trouver la bonne soirée et s’attabler ensemble à La Griotte.
Je suis donc entrée pour la deuxième fois dans le bâtiment très contemporain conçu par l’agence Coldefy & Associés de Lille, qui me fait penser, je ne sais trop pourquoi, à une ruche. Situé avenue du Peuple-Belge, juste en face de l’Hospice Comtesse, ce bâtiment lisse et blanc s’intègre bien dans ce quartier historique grâce à son côté pur et dépouillé.
Fin avril, j’avais déjà fait le tour de la salle de 70 couverts de La Griotte. Les travaux n’étaient pas encore terminés mais les partis pris en matière de déco apparaissaient déjà. Des dalles de granit anthracite au sol, un joli bleu/vert mousse sur les murs, de théâtrales suspensions dorées… Et une salle donnant sur la cuisine ouverte, différente de celle du Cerisier en ville.
Derrière la porte
J’étais donc curieuse, l’autre soir, de voir la salle de La Griotte terminée, une fois la massive mais très élégante porte en chêne de la brasserie franchie.
J’ai pu apprécier le côté « dedans/dehors » apporté par les baies vitrées qui s’ouvrent sur l’avenue du Peuple Belge, comme une respiration. Même si, en ce moment, ce n’est pas le meilleur moment avec tous les travaux du quartier. À défaut de jouir d’une belle vue, je me suis concentrée sur les différents éléments de la déco, imaginée par Laurent Minot, architecte d’intérieur. Tout a été réalisé par des artisans du secteur, choisis dans un rayon de 50 km.
Ils sont d’ici
Je peux ainsi vous dire que les rideaux en chanvre naturel ont été confectionnés par Sonolys à Sailly. Que les luminaires sont signés Radar Interior à Marcq-en-Barœul. Et que les magnifiques plateaux des tables en chêne ont été réalisés par Kopo à Roubaix. Ça sert d’avoir conservé le dossier de presse…
Ah les belles assiettes !
Côté cuisine, la carte n’est pas interminable mais elle a tout de même l’avantage d’offrir un certain choix. Quatre entrées, cinq plats et deux desserts, c’est plus qu’il n’en fallait à mon bonheur…
En entrée, mon ami Marc a choisi les « maquereaux, pommes à l’huile », un bon vieux classique, bien représentatif de cette cuisine de quartier, simple et bonne, qu’Éric Delerue souhaite proposer à La Griotte. L’assiette avait belle mine et le goûteur a apprécié.
Perso, j’ai opté pour le « risotto, asperges, volaille », et je n’ai pas été la seule à apprécier cette entrée gourmande. Je n’ai pas demandé d’où venaient les asperges. Mais, en pleine saison, sûr qu’il s’agit d’une production locale ou régionale. Le chef veut mettre à l’honneur les circuits courts, au Cerisier en ville mais aussi à La Griotte. Et met un point d’honneur à cuisiner des produits livrés le matin même…
Le dessert, canon !
En plat, nous nous sommes partagés entre la volaille et « l’agneau, petits pois à la française et pommes grenaille ». Combien de temps ce dernier avait-il cuit ? Des heures sans doute ! Éric Delerue aime les plats mijotés et le prouve avec cet agneau merveilleusement fondant…
Thierry et moi avons préféré « la volaille, morilles, vin jaune », tentante en diable. Ce plat a tenu ses promesses, même si j’aurais préféré une viande un soupçon plus cuite. Vin jaune et morilles se marient à merveille, apportant la touche créative voulue par le chef.
Mais le sommet de la soirée a été le dessert, même si je ne suis plus trop sucré depuis quelques années. Une belle assiette mêlant fraises parfumées, craquant crumble sablé et crème au citron, acidulée juste comme il faut. Je m’en lèche encore les babines devant la photo…
Ah oui, une dernière chose, les céramiques sont signées Meryl Zecchini de l’atelier CéramiZM et de Fanny Bouyagui, directrice artistique d’Art Point M. Simple mais chic et efficace…
Rendez-vous au Cerisier…
Au final, un sans faute et un exceptionnel rapport qualité/prix. Sans compter un service jeune, souriant et attentionné, juste ce qu’il faut. Reste maintenant à tester Le Cerisier en ville. Inutile de dire que j’en ai très envie. Mais je vais attendre un peu, le temps que le gastronomique propose une carte, même courte. Pour l’instant, le menu change tous les jours et on ne sait jamais à quelle sauce on sera mangé. Or, en grande difficile que je suis, un menu surprise est en général une soirée mauvaise surprise pour moi… Autant dire qu’il faut laisser à la nouvelle équipe le temps de se roder et d’élargir son offre… J’ai hâte !
La Griotte en pratique
14, avenue du Peuple Belge, Lille
Ouvert 7 jours/7, de 12 h à 14 h 30 et de 19 h à 22 h 30.
Entrée/plat ou plat/dessert 22 €. Entrée/plat/dessert 28 €.
J’ai payé moi-même mon addition, soit 36,50 €.
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