Si je devais vous conseiller une seule sortie pour cet été, ce serait, sans hésitation, Pairi Daiza. Ce parc zoologique est situé en Wallonie, à une grosse heure de Lille. Avec ses 75 hectares de jardin, ses neuf Mondes et ses plus de 7500 animaux, il a été élu Meilleur Zoo d’Europe trois années consécutives. Et attire, chaque année, environ 2,3 millions de visiteurs ! Une journée ou plus à Pairi Daiza est donc forcément une bonne idée, avec ou même sans enfants. Voici dix bonnes raisons de parcourir le monde, à Brugelette.
C’est la nouveauté 2024, avec « Nemo, Splendeurs océaniques », proposé au château. Le Monde des Îles du Soleil Levant a été créé à l’occasion des 30 ans du parc, sur un petit hectare.
1. Pour sa vocation, qui rime avec fondation…
Pairi Daiza n’est pas seulement un parc, où on vient se balader et voir des espèces étonnantes. C’est aussi et surtout un lieu où on apprend à aimer et à respecter la nature et les animaux. Un jardin d’éden où bipèdes et quadrupèdes vivent en harmonie, chacun à sa juste place.
Éric Domb, son fondateur, s’est inspiré de ses nombreux voyages pour concevoir Pairi Daiza et ses différents « Mondes ». Neuf aujourd’hui et douze à l’horizon 2026/2027.
Afficher une vocation généreuse, c’est bien. La décliner en actions concrètes, c’est (beaucoup) mieux. Le parc zoologique a donc créé la Fondation Pairi Daiza, qui a l’ambition de devenir un acteur majeur de la protection de la nature et de la conservation des espèces animales. Active dans dix régions du monde, elle agit concrètement en menant une trentaine de projets au profit des animaux en danger dans la nature. Comme la restauration de l’habitat du panda roux au Népal ou la lutte contre l’herpès des éléphants.
Pour ce faire, Pairi Daiza s’appuie sur toute une communauté de parrains, marraines et bénévoles. N’hésitez donc pas à pousser la porte de l’espace de rencontre de la Fondation, pour vous renseigner, discuter et/ou vous engager. Il est situé au niveau de l’Eden Gate, au sortir de la Galerie des Mondes.
2. Pour sa Galerie des Mondes
Justement, parlons un peu de cette Galerie des Mondes, ouverte depuis 2023. Dès l’arrivée, le visiteur est invité à un voyage extraordinaire. Sur la grande place d’accueil d’abord, où humains et animaux cohabitent sur une immense fontaine.
Dans la Galerie des Mondes ensuite, un long passage orné d’arbres et de mosaïques, qui invite à célébrer les beautés du monde.
Au sortir de la Galerie, au niveau de l’Eden Gate, à droite, ne ratez pas l’hôpital des animaux. Les vétérinaires (il y a aussi un dentiste !) y soignent les 7 500 pensionnaires de Pairi Daiza. Rideaux ouverts si le problème est peu sérieux (vaccin, prise de sang ou points de suture…) mais rideaux fermés dans le cas d’une intervention plus lourde.
3. Pour son tout nouveau Monde des Îles du Soleil Levant
C’est la nouveauté 2024, avec « Nemo, Splendeurs océaniques » (voir plus bas). Le Monde des Îles du Soleil Levant a été créé à l’occasion des 30 ans du parc, sur un petit hectare. C’est le responsable botanique de Pairi Daiza, passionné par le Japon, qui a imaginé ce nouveau Monde, qui présente les beautés des quatre îles principales, dotées chacune d’une végétation, d’une faune et d’un climat très différents.
On entre sur l’île d’Honshu, la plus grande de toutes, face à une représentation du Mont Fuji, en version quelque peu réduite comparé aux 3776 mètres d’altitude du symbole du Japon.
À deux pas des chiens viverrin et des polatouches de Sibérie, aussi appelés écureuils volants, on rencontre des cerfs sika, qui se baladent parmi les visiteurs.
On s’extasie devant un jardin sec bouddhiste, dont les motifs abstraits sont propices à la méditation et la contemplation.
Sur l’île d’Hokkaido, on observe les macaques japonais, qui évoluent devant une reproduction d’estampes d’un artiste japonais des 18e et 19e, réalisée en mosaïques de pierre. Réalisent-ils leur chance ?
Une seconde entrée, bouddhiste celle-ci, située sur l’île de Kyushu, est flanquée de deux statues de Nio, divinités protectrices, qui accueillent les visiteurs. Elles sont les répliques parfaites de celles de l’entrée du temple Todai-ji à Nara, Patrimoine mondial de l’Unesco.
Traditions culturelles et spiritualité
S’il présente quelques uns des animaux emblématiques du Japon (grue, buffle d’eau, gibbon…) et des jardins fascinants, ce Monde des Îles du Soleil Levant fait avant tout la part belle aux traditions culturelles ancestrales et à la spiritualité. On y trouve notamment une évocation du Kintsugi, cet art de réparer une poterie brisée avec de la laque et de la poudre d’or. Et de faire de chaque cicatrice ou imperfection, une véritable beauté.
On y découvre les Jizo, de petites statues en pierre symbolisant des divinités bouddhistes bienveillantes, qui protègent notamment les enfants, les voyageurs et les âmes perdues ! Et, bientôt, on y boira un thé matcha à la Maison de thé japonaise, espace dédié à la cérémonie du thé, où on vient aussi chercher la sérénité et l’harmonie.
Ou on prend un bain de pieds, comme au Japon, pour se détendre et se soulager après une longue promenade, bercé par une musique traditionnelle…
4. Pour son Royaume de Ganesha, mon préféré à Pairi Daiza
Des neuf Mondes aujourd’hui accessibles à Pairi Daiza, mon préféré est le Royaume de Ganesha, une plongée dans l’archipel indonésien et les territoires de l’Asie du sud-est.
Bornéo, Bali, Java, Cambodge, Vietnam, Thaïlande… j’ai eu la chance d’y voyager un certain nombre de fois et j’ai été bluffée par le côté « L’Indonésie comme si on y était ». Bâtiments, temples, animaux, musique, ambiance, tout y est, c’est dingue comme on s’y croirait !
J’aime beaucoup la Maison de l’artisan, une maison thaï toute en bois, avec son élégante toiture étagée et ses nombreuses sculptures.
J’ai aussi adoré ses temples hindouistes, avec leur escalier montant vers le ciel et leurs statues drapées, qui m’ont ramenée tout droit à Bali.
Et si les orangs-outans de Sumatra faisaient la sieste à l’ombre en cette chaude journée, nous avons admiré Mumbaï et Sanka, les deux tigres blancs royaux. Une espèce en grand danger d’extinction, avec leur pelage blanc cassé et leurs yeux bleus.
5. Pour sa Terre du froid… très Plus au nord !
La Terre du froid est un Monde que, forcément, Plus au nord trouve très inspirant !
Évoquant ces territoires immenses, entre banquises et toundras, ce Monde abrite notamment quatre ours blancs. Ces magnifiques gros nounours s’observent aussi bien sur terre que dans l’eau, où ils se régalent de poissons.
À cause du réchauffement climatique et du recul de la banquise, l’ours polaire pourrait bien disparaître de la surface du globe, dès la fin de ce siècle. Autant dire que le temps presse pour changer nos comportements !
Sur cette Terre du froid, on observe aussi d’impressionnants morses ou des ratons laveurs, petits mammifères intelligents, curieux et plutôt choux, non ?
Mais les plus mignons ne sont-ils pas ces manchots Papou, qui assurent le spectacle dans l’immense cathédrale souterraine et glacée ? L’an dernier, la colonie s’est encore étoffée, avec l’arrivée de cinq mâles et six femelles, tous âgés de 7 mois à 12 ans.
Avec mes amies, nous avons failli en rater l’entrée, pas forcément facile à distinguer de l’entrée du resort. Ouvrez donc l’œil et le bon car, face à l’immense baie vitrée, le spectacle est vraiment somptueux…
Rien à voir avec les animaux de cette Terre du froid mais on y trouve aussi l’Atelier du train, des ateliers ferroviaires des années 20.
Les locomotives à vapeur qu’ils abritent servent à tracter le Train des Mondes, qui sillonne le parc. Et permet d’aller dans des zones inaccessibles à pied, notamment au milieu des éléphants d’Asie.
6. Pour la Terre des origines, version Pairi Daiza
Le troisième Monde que j’adore à Pairi Daiza, c’est la Terre des origines, c’est-à-dire l’Afrique miniature, incroyablement bien restituée.
J’aime avant tout la cité lacustre, ses cases, son artisanat et ses publicités pleines d’humour. On se croirait au Bénin, au Sénégal ou en Côte d’Ivoire…
Sinon, le village de l’ethnie Temberma, au nord du Togo, est également fabuleux. Chaque jeune homme souhaitant se marier construit sa case, avec terre, gravier, glaise et eau.
Sur cette terre, où tout a commencé, on rencontre de nombreux animaux, parmi lesquels le phacochère, la hyène tachetée, le gnou, l’impala, le lion d’Afrique ou le rhinocéros blanc.
Parmi les stars de la Terre des origines, les cinq girafes, dont Masika, née au printemps 2023.
Lors d’une précédente visite à Pairi Daiza, je crois me souvenir qu’il était possible de caresser et de nourrir les plus hauts animaux du monde. Visiblement c’est à présent interdit… On se contentera donc de caresser du regard Polepole, Oliver, Juul, Zuri et Masika.
Il y en a deux que personne ne songerait à toucher, ce sont les superbes guépards, hébergés à Pairi Daiza. L’un de ces très élégants félins faisait une sieste sous le regard des visiteurs, sans doute écrasé de chaleur.
7. Pour le Royaume du Milieu et ses pandas géants
Même si je préfère le Royaume de Ganesha, il faut avouer que cette Chine ancestrale miniature a bien du charme aussi ! Nous l’avons découverte en fin de journée (trop de choses à voir et à faire à Pairi Daiza en un seul jour !), un peu au pas de course.
Bien sûr, on a commencé par rendre visite aux cinq pandas géants, dont trois sont nés sur place ! Ces gros nounours, essentiellement végétariens, se nourrissent de bambou et passent leurs journées à grignoter. La raison ? Leur tube digestif ne peut absorber qu’une partie de la valeur nutritive de ce qu’ils ingurgitent. Il leur faut donc ingurgiter beaucoup…
J’ai trouvé particulièrement du charme au Chemin de la guérison. Ce corridor de 500 mètres de long compte 22 fenêtres, des mosaïques et des poèmes calligraphiques. Un vrai bain de sérénité…
Si vous avez le temps de faire une pause, offrez-vous un thé à la Maison de thé de ce Monde du Royaume du milieu (elle est ouverte jusqu’à 17 h).
Prenez d’abord quelques minutes pour respirer le parfum des différents thés (et ils sont nombreux !) proposés. Choisissez-en un à boire sur place, dans la jolie salle toute rouge. Et, pourquoi pas, achetez-en aussi pour emporter à la maison.
Perso, j’ai siroté sur place le « Violette et Macaron ». Tandis que j’ai acheté « Un Été à Bangkok » et « Le Rêve infini », à base d’ananas, de noix de coco et de lavande !
8. Pour ses éléphants d’Afrique et d’Asie
Encore une espèce vulnérable ou menacée ! Pourtant, qui n’aime pas les éléphants, plus gros animaux du monde pouvant atteindre jusqu’à 9 tonnes ? Et que serait la planète sans eux, si la faible population vivant à l’état sauvage venait à disparaître ?
Si Pairi Daiza abrite deux éléphants d’Afrique, il compte toute une bande d’éléphants d’Asie. Ils sont un peu plus petits que leurs congénères africains, avec de plus petites oreilles.
Envie de parrainer un éléphant d’Asie ? Adressez-vous à la Fondation Pairi Daiza !
9. Et tous les autres animaux de Pairi Daiza
Ce post est déjà trop long. Je ne pourrai donc pas vous parler de tous les animaux croisés et photographiés, en cette journée d’été. En voilà quelques uns, que vous reconnaitrez… ou pas.
Des loups gris, des ours bruns et des otaries de Steller, rencontrés dans La Dernière Frontière. Et un hippopotame vu lors de la balade dans le petit train.
Ou des animaux aquatiques photographiés dans le château, près de l’Œuf des Mondes. Ils sont 7 500 au total et tous ont leur place et leur utilité sur la planète bleue, méritant le plus grand respect et le plus grand soin.
10. Pour ses restos du monde et ses exceptionnels hébergements
Sauf si vous voulez passer toute votre journée à arpenter le parc (des sandwiches dans le sac), il est aussi possible de bien manger à Pairi Daiza. Eh oui ! Outre les différents points de « take away », une série de restos vous tendent les bras, dont la liste se trouve sur le site du parc.
Pour notre part, nous avons déjeuné au Temple des Délices, un resto asiatique dans un superbe bâtiment à la charpente sculptée, inspiré d’un temple taoïste. Et je peux vous dire que c’était à la fois très très copieux (plusieurs dizaines d’entrées notamment !) et vraiment bon. Rien à voir avec le mauvais chinois du coin de la rue.
Nous avons également exploré L’Oasis, un resto qui propose des spécialités belges, sous forme de self service. Son avantage numéro un ? Se trouver dans une immense serre, abritant des centaines (milliers ?) de plantes différentes, au milieu desquelles on mange son vol au vent, sa pizza ou ses pêches au thon, tout en écoutant le chant des oiseaux…
Mais le top du top est de passer la nuit (en demi-pension), en immersion complète, au Pairi Daiza Resort, tout près des loups, des ours blancs, des manchots, des tigres de Sibérie ou des morses.
Voici l’une des chambres dites « tête à tête », avec vue sur les ours blancs. La chambre, très confortable, peut recevoir jusqu’à 4 personnes.
Avec vue directe sur les animaux, qu’ils s’ébattent dans l’eau ou qu’ils restent sur la terre ferme (vous voyez l’ours en entrain de sortir de l’eau ?).
Et même pendant que vous vous brossez les dents dans la salle de bain, vous pouvez surveiller du coin de l’œil les bestioles…
Sans doute une expérience inoubliable, que je tenterais bien un jour prochain !
Pairi Daiza en pratique
Domaine de Cambron
7940 Brugelette
Belgique
00 32 68 250 850
Sur le web, tarifs 2024 : Entrée journée (vacances, week-end et fériés, sauf pendant Estivales) : 44 € adultes (12/64 ans), 38 € enfants 3/11 ans, 42 € seniors + 65 ans
Parking journée : 11 €
Carte membre 1 an : 115 € adultes, 105 € enfants, 111 € seniors
Nombreuses animations payantes (balade avec le Train des Mondes, lunch des éléphants, rencontre avec les otaries de Steller ou les tapirs…)
N’oubliez pas de télécharger l’app Pairi Daiza (sur Google Play ou l’App Store), avant votre venue au parc. Elle permet notamment de vérifier en temps réel ce qui est ouvert le jour de votre visite, notamment les restaurants et les boutiques. Mais aussi les heures de nourrissage des animaux.
Une immense boutique de 1200 m2 est située dans la Galerie des Mondes, plus d’autres, réparties dans le parc. Il y a de tout, pour tous les goûts et toutes les bourses !
Tout nouveau aussi à Pairi Daiza (à partir de ce samedi 22 juin 2024) : une création artistique permanente intitulée « Nemo, Splendeurs océaniques ». Les 42 fenêtres du château abritant l’Aquarium s’ouvrent sur l’océan, plongeant les visiteurs au cœur d’un univers marin virtuel vivant et interactif. Les 18,9 millions de Led transforment la façade du château en un écran géant de 137 m2 et c’est unique en Europe !
À découvrir aussi Dans les Ardennes belges, vous êtes plutôt Couette de l’ours ou balade castors ?
J’ai été invitée par Pairi Daiza, merci à eux !