Après ces années de pandémie, quel bonheur de pouvoir à nouveau explorer le monde ! Pour ce premier voyage plus au nord, j’ai mis le cap sur Stockholm, capitale de la Suède, arpentée quatre jours durant sous un ciel d’azur. Musée Vasa, musée Abba et mini-croisière dans l’archipel, voici trois idées de visites parmi la kyrielle de choses à faire dans la très verte capitale. Trois idées plus une série de photos qui, j’espère, vous donneront envie de déambuler le nez au vent entre les quatorze îles sur lesquelles est bâtie Stockholm.
La capitale suédoise est très nature et il n’y a jamais loin jusqu’à un bois ou un bout de forêt. Mais pour plus de nature encore, l’idéal est de partir à la découverte de l’archipel, un vrai labyrinthe d’îles et d’îlots, recouverts pour la plupart de forêts mêlant conifères et feuillus.
1. Le musée Vasa, vraiment incontournable
C’est mon ami Marc, professionnel du voyage, qui m’a le premier parlé de cet extraordinaire musée. J’avoue que, de prime abord, ni moi ni ma filleule Odile, avec qui j’ai partagé cette escapade à Stockholm, n’étions follement attirées par ce Vasa, fleuron de la flotte royale du XVIIe siècle. Mais comme je fais totale confiance à Marc, j’ai réussi (sans trop de peine) à convaincre Odile de passer une petite demi-journée dans ce site de Djurgården, l’île aux musées.
Immense, mystérieux et majestueux
La veille déjà, on avait aperçu le site, en longeant l’île en bateau. L’imposant bâtiment qui abrite le navire se trouve en effet au bord de l’eau et on remarque d’emblée les impressionnants mâts qui se dressent sur son toit. Mais non, ces mâts ne traversent pas la toiture. Cassés pendant le naufrage, ils ont été reconstitués à taille réelle et la partie neuve a été installée sur le toit. Du coup, on imagine mieux la taille initiale du vaisseau…
Mais c’est en entrant dans la grande salle du musée qu’on perçoit le mieux toute la puissance du Vasa. Immense, mystérieux et majestueux, il trône ici depuis 1990, date d’ouverture du musée. Un vrai effet waouh !
Unique en son genre !
Plusieurs mezzanines, à divers niveaux, permettent de s’approcher du vaisseau et d’avoir des points de vue différents, notamment sur les centaines de sculptures qui l’ornent. Avec un petit frisson quand on descend au niveau de la quille et qu’on a au-dessus de soi la masse noire et un peu angoissante de ce mastodonte des mers.
C’est bien simple. Le Vasa est le seul et le plus grand navire du XVIIe, intact à 98%, qui est arrivé jusqu’à nous. Unique en son genre, haut comme un immeuble de quatre étages, équipé de 64 canons et superbement décoré, il avait fière allure, le 10 août 1628, quand il a amorcé son voyage inaugural. Fleuron de la flotte du roi Gustave II Adolphe, il a pourtant coulé vingt minutes après avoir quitté le port !
333 années au fond de l’eau
Un fort coup de vent, un navire qui vacille, se couche et se remplit d’eau (à cause des sabords restés ouverts), avant de sombrer en cinq minutes… pire que le Titanic !
La suite de l’histoire, c’est quelques dizaines de morts, restés prisonniers du navire. Des responsabilités difficiles à établir (au final personne n’a été reconnu coupable). Des tentatives avortées de renflouage et seuls quelques canons remontés à la surface.
Pendant des siècles, on oublie ou presque le Vasa, qui reste au fond de l’eau. Il faudra attendre 1956 pour que l’épave soit localisée avec certitude dans le port. Et 1961 pour que le navire, débarrassé de sa vase, soit remonté à la surface, après cinq années de préparation de cette périlleuse opération.
C’est toute l’histoire du Vasa et de son renflouage mais aussi la vie au XVIIe, sur un navire comme à terre, que raconte ce passionnant musée. Avec Odile, on a beaucoup aimé le côté ludique et interactif de la présentation, pas « rasoir » pour un sou. Les maquettes pour expliquer le renflouage…
À Stockholm, la sortie culture à ne pas manquer !
Les sculptures de bois colorées qui ornaient le bateau, le jeu vidéo pour simuler le naufrage, les objets de la vie à bord, les squelettes retrouvés dans le navire, dont l’histoire et le visage ont été reconstitués… tout cela est captivant et vraiment bien fait.
Au final, on est restées pas loin de trois heures sur place, sans voir le temps passer. Et je peux vous dire que même les plus jeunes enfants (à partir de 6/7 ans) avaient l’air de ne pas s’ennuyer.
Vous l’avez compris. Si vous allez à Stockholm, le musée Vasa est la sortie à ne manquer sous aucun prétexte. D’autant que ce fleuron de la flotte suédoise ne sera pas éternel… Car il a beau avoir été aspergé pendant 17 ans avec un mélange spécial, l’air libre finira sans doute par lui être fatal.
Le musée Vasa à Stockholm en pratique
Galärvarvsvägen 14, Djurgården, Stockholm
Ouvert tous les jours, de 10 h à 17 h.
Entrée : 170 Couronnes suédoises (Sek) d’octobre à avril et 190 Sek, de mai à septembre. Gratuit – 18 ans.
(Passionnant) film en français sur le renflouage (voir horaires sur place).
Cafet avec belle vue sur l’eau, pour un déjeuner ou un goûter appelé ici « fika ».
2. Le musée Abba, pour une tranche de nostalgie
On n’a pas eu besoin de discuter longtemps. Dès qu’Odile et moi avons décidé de mettre le cap sur Stockholm, on savait qu’on passerait un (bon) moment au musée Abba.
Waterloo, Mamma Mia, Chiquitita ou Fernando, c’était toute ma jeunesse. Les années collège, un été chez ma correspondante anglaise, un feu de camp en colonie de vacances… Plein de tubes des années 70 que j’étais la seule à avoir connues mais pas la seule à aimer…
Bon, je préfère vous le dire tout de suite : l’entrée du musée Abba coûte un bras ! Certes, la vie est chère à Stockholm mais il y a tout de même un petit goût de « too much ». Ainsi, j’ai payé l’équivalent de 47 € pour deux billets (un adulte et un étudiant), ce qui est, comme dirait Odile, « un peu abuser ».
Expertes ès-Abba
Heureusement, l’expérience a été à la hauteur de nos espérances et on a passé un super après-midi, à la fois joyeux et teinté de nostalgie (enfin pour moi…).
Au fil d’un parcours riche et complet, on revisite ainsi toute la vie et la carrière des quatre membres du groupe.
Même si j’ai toujours aimé les chansons d’Abba, je dois avouer que je n’étais pas groupie non plus et que j’ignorais presque tout du parcours d’Agnetha, d’Anni-Frid (dite Frida), de Benny et de Björn. Ce jour-là, en sortant du musée, j’étais devenue une experte ès-Abba. Et Odile aussi.
« Arrival » en hélico…
Costumes de scène, loge et studio d’enregistrement, pochettes d’albums, juke-box, photos, vidéos, c’est tout un univers 70’s qui est ici recréé.
Et je ne vous dis pas ma joie de retrouver la pochette de l’album Abba Arrival, que j’avais acheté à sa sortie en 1976. Du coup, pour fêter cela, j’ai grimpé dans l’hélicoptère de la photo, récupéré par le musée. Heureusement le ridicule ne tue plus…
Danse avec des hologrammes
Mais tout cela semblerait un peu daté sans l’apport des nouvelles technologies et les diverses expériences qu’elles permettent de vivre. On peut ainsi tenter un karaoké, changer les arrangements d’un morceau, repérer les chalets des deux couples dans l’archipel lors d’un (faux) vol en hélico ou repeindre les boiseries de la maison grecque de la comédie musicale Mamma Mia.
Mais ce qui nous a le plus amusées, c’est de monter sur scène avec Abba, de danser et de chanter avec le groupe… et au final d’être applaudies par les autres visiteurs. Oui, bien sûr, ce ne sont que des hologrammes (d’environ 2 mètres, ce qui explique qu’on ressemble à des naines à côté) mais c’est impressionnant quand même…
Le musée Abba en pratique
Djurgårdsvägen 68, Stockholm
www.abbathemuseum.com (site en anglais)
Les jours/heures d’ouverture varient selon les périodes de l’année.
Entrée : adultes 220/280 Couronnes suédoises (Sek), étudiants 180/250 Sek, enfants 7/15 ans 80/110 Sek, famille (2 + 2) 495/695 Sek, toujours selon la période.
Il n’y a pas de ligne de métro pour aller sur l’île de Djurgården. Il faut emprunter soit le tram 7 (photo), soit le bus 67, soit le ferry pour Djurgården. Mais il est aussi parfaitement possible d’y aller à pied, en fonction de l’endroit d’où vous venez.
3. Une mini-croisière très nature dans l’archipel de Stockholm
Vous allez vite vous en rendre compte. La capitale suédoise est très nature et il n’y a jamais loin jusqu’à un bois ou un bout de forêt. Mais pour plus de nature encore, l’idéal est de partir à la découverte de l’archipel, un vrai labyrinthe d’îles et d’îlots (il y en a 24 000 au total, avec les plus petits !), recouverts pour la plupart de forêts mêlant conifères et feuillus.
Ceux qui ont envie de découvrir l’archipel de Stockholm sans avoir beaucoup de temps pourront faire l’expérience d’une mini-croisière avec la compagnie Stromma. Avec Odile, nous l’avons fait et je peux vous dire que ces trois petites heures ont constitué un joli dépaysement, en même temps qu’un vrai moment de contemplation et de repos.
Ah les jolies cabanes de l’archipel de Stockholm !
Ce jour-là, la croisière s’est faite sur le MS Östana, un bateau traditionnel plein de charme, datant de 1906. Salon, salle à manger ou pont, l’ambiance est différente selon l’endroit du navire où on se pose.
Pour nous, ce sera le pont latéral, baigné d’un doux soleil de printemps…
Parties de l’un des embarcadères de Strandvägen, dans le quartier d’Östermalm, nous avons d’abord longé toute l’île de Djurgården, ses musées et son parc d’attraction Gröna Lund. Avant de naviguer vers le large de la Baltique, en mettant le cap sur les îles de Fjäderholmarna, Nacka et Lidingö (notamment), jusqu’à l’arrivée à Vaxholm et sa forteresse. La principale ville de cette île de 3 km de long est située à l’est et s’appelle… Vaxholm.
Puis retour par l’archipel, ses îles et ses rives, où de nombreux (et aisés) Stockholmois possèdent une maison ou une cabane en bois, ainsi qu’un ponton et un bateau. De petits paradis, où on doit mener une vie nature et totalement apaisée !
En Scandinavie avec Nordic
Pour être tout à fait transparente (vous savez que c’est la promesse de ce blog), je dois vous dire que cette excursion nous a été offerte par le tour opérateur Nordic. Lancé en 2008, Nordic est le leader sur le marché belge pour les voyages en Scandinavie, été comme hiver, et le partenaire officiel d’Hurtigruten.
Ses points forts ? Il travaille avec des partenaires locaux et met l’accent sur l’authenticité, le contact avec la nature et les activités pour enfants.
À noter que cette excursion dans l’archipel est proposée de manière facultative dans tous les voyages Nordic passant par Stockholm.
À noter aussi que le TO propose un voyage de 6 jours pour découvrir à la fois la capitale suédoise et son archipel, comprenant 2 nuits sur l’île de Strandhamn (départ de Bruxelles, à partir de 775 € par personne).
Tous les renseignements sont ICI et Nordic vous offre, pour cet été 2022, une réduction de 5% sur tout séjour, celui-ci mais aussi tous les autres.
Il vous suffit de donner le code NORDICENETE à l’agent de voyage (chez Nordic, on dit Travel Designer) qui s’occupera de votre réservation.
Faites un tour sur www.nordic.be/fr ou sur https://www.nordic.be/fr/magazine/
Vous verrez, ça fait rêver…
Dernières images pour rêver…
Et plutôt qu’un long discours sur les charmes de Stockholm, voici une série de photos faites au hasard de nos balades…
Découvrez aussi Le Blue Lagoon, mon spa rêvé en Islande
4 Commentaire(s)
Bonjour !
Eh bien, je ne voyais pas du tout Stockholm comme ça, et ça donne bien envie d’y aller !
Merci pour votre partage et vos nombreuses photos. J’adore votre blog au passage 🙂
A bientôt !
Gé’
Merci de votre soutien ! Moi aussi, j’ai été très agréablement surprise par cette ville posée au bord de la Baltique. N’hésitez pas à vous inscrire à ma newsletter, sur la page d’accueil du blog, si ce n’est pas encore fait…
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