Croyez-vous au coup de foudre ? Grégory et Mariane y croient, en tout cas dans l’immobilier. Il ne leur a fallu que vingt minutes, en effet, pour se décider à acheter cette demeure Art Déco, située à côté de la gare de Tournai, d’où son joli nom. Après des années de travaux, ils y ont ouvert une suite, au dernier étage, pour les hôtes de passage. Même si je n’y ai pas dormi, je suis tombée, moi aussi, sous le charme de cette maison d’exception.
Le travail ne fait pas peur à cet homme patient et perfectionniste. Grégory entreprend la rénovation de la maison À un train d’ici, en restant fidèle à son style, jusque dans les moindres détails.
Si ce n’est pas une histoire d’amour, en tout cas cela y ressemble ! « J’ai l’impression que cette maison nous attendait », raconte Grégory Drappier, heureux propriétaire de la maison d’hôtes À un train d’ici.
Elle attendait le couple, et avec beaucoup de patience, puisqu’elle était en vente depuis des lustres. Maison de banquier à l’origine (le coffre fort est toujours là !), elle n’était plus habitée depuis 20 ans mais restait toutefois bien entretenue et très saine.
Par un beau jour de 2011, Grégory et Mariane poussent sa porte et là, coup de foudre au premier regard.
Tout leur plaît ! Les roses, qu’on retrouve sur les vitraux, les murs, les caissons, un peu partout À un train d’ici.
Mais aussi les dimensions extraordinaires, la luminosité, les matériaux de qualité, l’ascenseur ancien plein de charme…
Menuisier de métier, Grégory sait qu’il y a du pain sur la planche pour redonner au lieu tout son lustre. Mais le travail ne fait pas peur à cet homme patient et perfectionniste. Il entreprend la rénovation en restant fidèle au style de la maison, jusque dans les moindres détails.
Il refait tous les murs, tous les plafonds, pose un double vitrage spécial partout (c’est fou comme c’est silencieux À un train d’ici !), remplace une partie du sol du hall d’entrée par des dalles de marbre blanc.
Pendant près de cinq ans, il consacre tout son temps libre aux travaux, en prenant soin de réutiliser tous les éléments de charme d’origine. Lavabos, faïences, moulures, boiseries changent parfois d’étage mais sont toujours réutilisés quelque part dans la maison. Ainsi, dans la jolie cuisine, Grégory fabrique lui-même l’îlot central avec des éléments démontés dans les deux arrière-cuisines.
Et en perfectionniste qu’il est, il va jusqu’à fabriquer des roses en stuc pour remplacer celles qui manquent sur certains caissons.
Par ailleurs, le couple aime aussi chiner et fréquente assidument la brocante du dimanche matin aux Bastions de Tournai. Il y trouve souvent des objets qui collent parfaitement au style d’À un train d’ici. Notamment des lampes Art Déco qui vont parfaitement avec les vitraux du couloir.
Il y a deux ans, Grégory et Mariane décident d’accueillir des hôtes, dans une suite avec salon, située au quatrième étage, là où se trouvaient autrefois les chambres du personnel. Car la maison avait sa bonne et son majordome à plein temps !
Pour accéder au dernier étage, pas question toutefois d’emprunter l’ascenseur de la maison, devenu capricieux et s’arrêtant où bon lui semble. C’est vrai que la cage d’escalier est somptueuse… mais peut-être pas au point d’y passer la nuit, loin du lit king size prévu pour les hôtes…
À un train d’ici, en pratique
À un train d’ici, place Crombez 17 bis, Tournai.
Tél. 00 32 496 13 31 34.
www.a1traindici.be
100 € la nuit, petit déjeuner compris.
La suite ne convient pas aux personnes à mobilité réduite, située au quatrième étage sans ascenseur.
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