Dans la vie, il y a des gens comme cela, surtout dans mon boulot. On les rencontre, on les suit de loin sans les revoir et, un jour, on les retrouve. C’est un peu ce qui s’est passé avec Grégory Burgeat, talentueux chef, très bon vivant et charmant garçon en plus. Rencontré il y a une dizaine d’années, j’ai suivi de loin ses aventures, jusqu’à ce déjeuner, l’autre jour, au Comptoir Bistrot & Vins à Wahagnies. J’y ai retrouvé celui qui joue et rejoue chaque jour le même tiercé : bonne bouffe, bons vins et convivialité.
Pour le plus important, la bonne bouffe, rien n’a changé en revanche. Après ses années dans des maisons étoilées, Greg Burgeat a « gardé les bons produits mais enlevé le chichi » dans sa cuisine du Comptoir Bistrot & Vins.
C’est très certainement au B Restaurant, à Attiches, que j’avais rencontré Grégory Burgeat il y a une (bonne) dizaine d’années. Avant cela, il avait œuvré dans plusieurs prestigieuses maisons comme Le Château de Montreuil, L’Esplanade à Lille ou La Laiterie à Lambersart, mais ce n’est pas là que je l’avais croisé.
Depuis ses années au B Restaurant, l’homme a fermé boutique, a développé une société de conseil en restauration (qu’il a d’ailleurs conservée) et a ouvert, en 2016, Le Comptoir Bistrot & Vins, à Wahagnies.
De cet ancien café, il a conservé la convivialité et une certaine simplicité, en y ajoutant une bonne dose de bistronomie.
Mais aussi sa passion du bon vin, son talent de dénicheur de bons crus et l’exceptionnel réseau qu’il entretient dans le monde du vin. Il connaît (presque) tous les vignerons dont il propose les flacons et ça, ça change tout ! « Forcément, j’adore les gens ! », sourit-il.
Vente à emporter aussi
En temps normal, l’offre du Comptoir Bistrot & Vins comprend, côté vins au verre, 8 rouges, 8 blancs, 2 rosés et 2 champagne. Rien que cela ! Mais, post confinement oblige, la sélection est un peu moins importante ces temps-ci.
Dans la salle aussi, l’affreux virus a obligé à quelques changements et réaménagements. Moins de tables bien sûr mais également disparition des chemins de table en cuir.
La seule bonne nouvelle, c’est que Le Comptoir Bistrot & Vins a développé sa vente à emporter pendant le confinement… et que cette tendance dure !
L’ardoise et rien d’autre
Pour le plus important, la bonne bouffe, rien n’a changé en revanche. Après ses années dans des maisons étoilées, Greg Burgeat a « gardé les bons produits mais enlevé le chichi » dans sa cuisine du Comptoir Bistrot & Vins. Ce qui peut l’amener, le week-end, à proposer de jolies langoustines ou du homard venu en direct de Boulogne-sur-Mer.
L’ardoise peut changer tous les jours… ou pas, selon les arrivages et le marché. Avec des produits et des plats plus sophistiqués à partir du vendredi. Pour savoir ce qu’on mange ici, inutile d’aller sur le site internet. Tout se trouve sur la page Facebook du resto, infiniment plus souple…
Oh la terrine !
Je ne sais pas si la charcuterie Ospital, qui figurait à l’ardoise, était celle qui nous a été servie avec l’apéro, en plus du cake maison au saumon. C’est en tout cas bien agréable de grignoter du bon avec ses premières gorgées de vin… un Sancerre pour moi.
À l’ardoise du Comptoir Bistrot & Vins aussi, au chapitre des entrées, il y avait une terrine de foie de volaille (9 €), qui m’a tout de suite fait envie. Une terrine et quelle terrine, Grégory Burgeat ne fait pas semblant ! Une tranche énorme, toute fraîche et délicieusement goûteuse, j’en ai encore les papilles qui frétillent…
Mon co-mangeur a pour sa part opté pour le duo d’asperges et haddock (11 €). Je n’ai pas goûté (j’aurais dû, plutôt que de refaire le monde…) mais il m’en a dit le plus grand bien.
Un plat du jour au top
En plat, j’ai d’abord pensé prendre le cochon fermier à la truffe d’été. Mais finalement le plat du jour, meilleur indicateur de la qualité d’une maison, m’a bien tentée aussi. Bonne pioche, très bonne pioche ! Ce suprême de pintade aux épices, petites pommes de terre et légumes de saison (14 €) était crémeux, plein de saveurs et de couleurs ! Volaille parfaitement cuite et moelleuse, asperges croquantes, oui, vraiment, je me suis régalée !
L’ami qui m’accompagnait, voyageur dans l’âme (et pas que), a préféré le tartare de thon, tigre qui pleure (19 €). Visiblement, il a beaucoup apprécié ce plat très frais, même si moi (cette fois, j’ai goûté) j’aurais aimé que le tigre soit un peu plus rugissant et présent en bouche. Question de goût…
Pour finir joliment ce déjeuner au Comptoir Bistrot & Vins, restait à partager (après l’énorme mémère de terrine, comment avaler un dessert complet ?) une tartelette fraises spéculoos. Une crème légère et pourtant gourmande, des fraises fraîches et du spéculoos bien d’ici, comme un point final au top !
Le Comptoir Bistrot & Vins en pratique
108 rue Anatole France 59261 Wahagnies
Ouvert le mardi, mercredi, jeudi et vendredi midi et le vendredi et samedi soir.
03 20 73 15 60
J’ai payé mon repas moi-même.
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