Il a ouvert fin 2018 et depuis j’avais très envie d’y aller. Mais vous savez ce que c’est… Il ne suffit pas toujours d’avoir envie pour trouver le temps et l’occasion de réaliser ses petits rêves… C’est donc tout dernièrement, à l’occasion d’une visite au musée du Louvre-Lens, que j’ai pu tester, en famille, le restaurant Le Galibot à Lens. Très bonne table et déco au top, l’attente valait largement la peine !
Au risque de me répéter, j’adore ce mélange d’authenticité et de raffinement, de simplicité et de confort et surtout ce mariage entre le noir design et la brique flamboyante.
Avant de vous parler de la cuisine du Galibot à Lens, quelques mots de déco pour commencer…
Un coron très déco
Vous savez tous ce qu’est un coron et il fallait une bonne dose d’imagination pour transformer cette longue barre en hôtel-restaurant, à la fois chic et authentique. C’est l’architecte roubaisien Guillaume Da Silva qui a relevé ce défi et avec quel brio !
J’adore la manière dont il a respecté l’esprit des lieux mais aussi les matériaux d’origine, notamment la magnifique brique du Nord, présente dès l’entrée.
Dans la salle du Galibot à Lens, l’architecte a beaucoup joué avec le noir, assumant à fond cette couleur qui nous colle à la peau depuis l’ère du charbon.
Un noir design, chic, qui n’assombrit pourtant pas (trop) le restaurant, largement ouvert sur le jardin.
Au milieu de la salle, une longue table commune évoque le partage et la convivialité chère à notre région. Ceci étant, on n’est pas obligé non plus de causer avec ses voisins. Des piliers en béton rythment en effet l’espace et font office de séparation entre les clients.
Sous cette longue table d’hôtes, se déroule un tapis de carreaux de ciment noir, blanc et gris. Il marque l’espace central, tout en rappelant ces beaux carrelages, omniprésents dans les maisons du Nord datant de l’Entre-Deux-Guerres.
Au plafond, toute une série de luminaires rappellent les lampes de mineurs, suspendues façon salle des pendus.
Côté hôtel du Louvre-Lens
Dès le premier coup d’œil, j’ai adoré la déco du Galibot à Lens. Mais j’ai aussi aimé celle de l’hôtel du Louvre-Lens, dont la brasserie fait partie. Je ne résiste donc pas au plaisir de vous donner quelques photos…
J’aime tout ici, la brique mise à nu, la belle peinture noire, les canapés moelleux, les lampes généreuses et aussi la cheminée au gaz qui donne un côté chaleureux à l’ensemble…
Curieuse jusqu’au bout, j’ai demandé à visiter une chambre de l’hôtel. Matériaux bruts et nobles, noir et blanc, touches chaleureuses, on retrouve les mêmes partis pris, dans la chambre comme dans la salle de bain.
Au risque de me répéter, j’adore ce mélange d’authenticité et de raffinement, de simplicité et de confort et surtout ce mariage entre le noir design et la brique flamboyante.
À table, au Galibot à Lens (enfin…)
Bon, mais parlons enfin cuisine ! Car le bel écrin du Galibot à Lens n’est pas que cela. C’est aussi un restaurant bistronomique, où Raynald Boucaut mitonne le meilleur de la région dans sa cuisine ouverte. Ce jeune chef, né à Sallaumines et dont le grand-père était mineur, aime travailler avec des producteurs locaux. Sa carte évolue au fil des jours, proposant des plats inspirés à la fois du terroir et de la gastronomie. Authenticité et chic, c’est aussi la marque de fabrique du chef du Galibot à Lens.
Sur notre équipe de quatre gourmets, deux ont opté pour le très tentant menu tout Saint-Jacques (48 €).
La mise en bouche, à la crème d’oursins, a donné le ton. Originalité et saveurs.
Le carpaccio de Saint-Jacques, accompagné par un Chardonnay, a été qualifié de « tuerie » par mon amoureux.
Quant au plat, il mêlait Saint-Jacques, coques et champignons. Le tout, très joliment dressé et accompagné d’un Menetou Salon blanc.
Restait alors à mes invités à savourer le dessert, un ensemble de tuiles au chocolat, séparées par une mousse.
À la carte pour moi
Perso, j’ai pris à la carte, avec un pâté en croute ris de veau, trompettes de la mort (14 €) pour commencer. Bon et ultra frais, avec une excellente petite confiture de figue. J’ai juste regretté que l’assiette mouchetée de blanc ne mette pas en valeur le plat et brouille sa « lisibilité ». D’autant que des chips de panais cachaient déjà la jolie tranche de pâté en croûte.
En plat, j’ai choisi le suprême de volaille de Morbecque, émulsion maroilles charbon, accompagné de frites au gras de bœuf (15 €). J’avoue qu’après le pâté en croûte ris de veau, c’était assez ambitieux !
Pour finir en beauté, j’ai pris le café gourmand. Pannacotta framboise, mousse coco, mousse au chocolat, macarons, c’était trop pour cette fin de repas ! Mention spéciale tout de même à la mousse coco, légère comme un nuage…
Petite pensée pour Li Edelkoort
Pendant tout le repas au Galibot à Lens, j’ai pensé à Lidewij Edelkoort, célèbre « prévisionniste de modes et de tendances » que j’ai eu l’occasion de rencontrer en avril dernier au 9/9 bis d’Oignies.
Après l’inscription du Bassin minier au Patrimoine mondial de l’Unesco, cette grande dame, qui lit à sa manière l’avenir, a aidé le territoire Autour du Louvre-Lens à trouver son identité, en puisant largement dans ses valeurs. Dans ses Carnets de tendances, elle a notamment préconisé l’utilisation décomplexée du noir, dans tous les domaines de la vie, de l’architecture à la cuisine.
Sûr qu’elle aurait aimé mon plat avec sa touche de charbon !
Le Galibot à Lens en pratique
2 rue La Bruyère, 62 300 Lens.
03 66 98 10 41
Ouvert tous les jours, midi & soir.
Plat du jour 12 €, formule du jour 24 €.
Menu Saint-Jacques (mise en bouche, entrée, plat et dessert au chocolat), deux verres de vin compris, 48 €.
J’ai payé moi-même les repas.
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2 Commentaire(s)
Nous avons testé à plusieurs reprises la partie restauration est franchement le repas est très bon et n’est pas trop cher. C’est parfait pour allier gastronomie et culture avec le musée juste à coté !
Nous avons aussi testé les chambres de l’hôtel où nous avons dormi comme des bébés. Nous avons entendu aucun bruit de la rue et le buffet du petit-déjeuner est parfait pour reprendre des forces 🙂
Merci de votre commentaire les Ch’tis Trotteurs ! Je vois qu’on est d’accord…