Une hôtesse se tient près de la porte du Jet Lag à Lille pour nous souhaiter la bienvenue. Le duty free est déjà loin. La soute déborde de valises. Je rêve devant les images d’une mer cristalline. Tandis qu’à travers les hublots, j’observe les nuages. Le gentil steward apporte nos plats. Quelques tapas suivis de spécialités du monde. Suis-je en business class sur un vol d’Air France ? Non, je n’ai pas quitté le plancher des vaches. Bienvenue au Jet Lag à Lille, le nouveau bar-restaurant de la rue Saint-André…
J’ai opté pour le Bangkok tuk-tuk, de quoi se mettre déjà dans l’ambiance… Un poulet au curry vert et ananas avec du riz (15 €), vraiment très bon. Piquant juste ce qu’il faut, goûteux au possible dans sa petite sauce. Miam, miam…
Je dédie cet article à mes copines Carole d’Air France et Coralie d’Hop! Ont-elles déjà découvert cette nouvelle adresse, qui fait le buzz dans le Vieux-Lille ? Si ce n’est pas le cas, je suis partante ! À moins que ce drôle de resto ne leur rappelle trop le boulot. Car c’est vrai qu’on s’y croirait, dans cet avion sans ailes du Jet Lag à Lille.
En attendant, j’y ai passé la soirée, l’autre jour, avec de bons amis. Rencontrés dans l’univers du voyage, bien sûr.
Tout a commencé à la porte (d’embarquement), où une hôtesse (en uniforme mais sans cheveux… bizarre) nous a souhaité la bienvenue. On aurait bien aimé s’installer dans le cockpit, à la place du commandant de bord et de son second. Mais on ne l’avait pas spécifié, au moment de la réservation. Tant pis pour nous.
Manger dans le cockpit
Car ici au Jet Lag à Lille, c’est possible. Comme l’avion reste cloué au sol, le commandant et son binôme sont en RTT longue durée. On peut donc s’installer à leur place, dans les deux vrais fauteuils d’avion (récupérés à l’aérodrome de Bondues), pour déjeuner ou dîner.
Bon, d’accord vos vis-à-vis n’auront droit qu’à de simples chaises en fer. Mais on ne peut pas tout avoir et dîner à la table du commandant est déjà un honneur…
À défaut de dîner dans le cockpit, nous avons pris place dans la cabine. Pas mal non plus. La structure en bois a entièrement été recouverte de zinc. Derrière nous, deux quidams s’éternisaient au Duty free, une bière à la main. Pas sûr qu’ils auront l’avion, ces deux-là.
En attendant, rêver…
Pourtant, comme elles font rêver ces images de mer cristalline ! Le temps d’un bon repas au Jet Lag à Lille et d’un long dodo et nous y serons. Trop hâte d’enfiler mon maillot et de plonger dans l’eau tiède.
Mais au fait, l’ai-je bien pris ? Je file dans la soute, je repère ma valise et je l’entrouvre. Ouf, il est bien là. À moi la mer de Chine !
Puisque je suis debout, j’en profite pour faire un tour dans l’avion. Un tableau d’affichage relié à notre terminal fait le point sur les départs. Certains vols sont annulés, d’autres retardés mais le nôtre partira bien à l’heure.
Apéro dans le ciel
L’hôtesse me demande de me rasseoir, le décollage est imminent. Je jette un œil à travers le hublot, temps magnifique, conditions top ! Pourtant, mon ami Marc n’est pas rassuré. Il a beau avoir déjà effectué 23 723 567 895 vols pour son boulot, il redoute toujours autant ce moment du décollage.
Le gentil steward du Jet Lag à Lille a remarqué ses angoisses. Pour faire diversion, il nous apporte l’apéritif. Pour Marc, ce sera sans alcool. C’est plus sûr. Idem, pour moi. Faudrait pas rajouter une dose d’alcool à l’excitation du voyage… Pourtant, nos deux cocktails de fruits (7 €) sont très différents…. Thierry nous suit, mais en mode alcoolisé.
Tandis qu’Agnès dit « champagne ! ».
Finger food et plats
Un nouveau coup d’œil dans le hublot. Nous volons à présent bien au-dessus des nuages. Le ciel est bleu. La vie est belle. Et nos tapas (4 € pièce), choisis au chapitre Boarding du menu, arrivent. Pour les nems de crevettes, il faudra patienter encore quelques minutes. Le temps de partager mini fish and chips, samoussas veggie et empenadas mendocinas.
Eh oui, au Jet Lag à Lille, c’est ainsi. Pour le finger food comme pour les plats principaux (ici on les appelle « longs courriers »), c’est cuisine du monde. Italienne, nord-américaine, latino-américaine ou asiatique. Moi, j’ai opté pour le Bangkok tuk-tuk, de quoi se mettre déjà dans l’ambiance… Un poulet au curry vert et ananas avec du riz (15 €), vraiment très bon. Piquant juste ce qu’il faut, goûteux au possible dans sa petite sauce. Miam, miam…
Nous accompagnons nos plats d’un verre de vin, chilien, italien ou argentin. Le monde est vaste et il n’y a pas qu’en France qu’on sait faire du vin… Sinon, il y a aussi des bières étrangères. Dehors, le soleil se couche. Le Jet Lag à Lille passe en mode nuit.
Quand la musique est booonne
Je me lève à nouveau pour me dégourdir les jambes. Je fais un tour au bar. Jamais vu un si beau bar dans un avion ! Pourvu qu’il n’y ait pas de trou d’air car bonjour la casse ! J’admire le plafond décoré de nuages par le graffeur lillois Donovan Deter.
Le temps passe entre bavardages et rires. En musique aussi. Oui, j’ai oublié de vous dire qu’au Jet Lag à Lille, la musique est bonne. Latino, métissée, joyeuse, vraiment inspirante. Je ferme les yeux et je danse dans ma tête. Bientôt, je serai là-bas… avec ou sans jet lag.
Le Jet Lag à Lille en pratique
129 rue Saint-André, Lille.
03 20 14 30 05
Ouvert 7 jours/7, midi et soir.
Du lundi au jeudi ainsi que le dimanche, de 12 h à 14 h et de 17 h à minuit.
Le vendredi, de 12 h à 14 h et de 17 h à 1 h
Le samedi, de 12 h à 14 h et de 17 h à 2 h.
J’ai payé mon repas (environ 35 €) moi-même.
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