Plus de 500 kg de sel de magnésium pour environ 800 litres d’eau. Voici la formule magique de la nouvelle adresse bien-être à Lille, Les Bulles à flotter.
En fille hyperactive que je suis, toujours entrain de rêver de relaxation, cette nouvelle manière de lâcher prise m’a forcément tentée. Récit d’une heure à buller…
Je me laisse aller en arrière et là, miracle, je me mets à flotter comme jamais. J’essaye les différentes positions vues sur la vidéo. Tout fonctionne. Comme si je ne pesais que quelques grammes…
Comme beaucoup, j’ai découvert Les Bulles à flotter sur une pub Facebook. Le nom m’a interpellée, la photo aussi. Bien sûr, je me suis tout de suite demandé si je n’étais pas trop claustrophobe pour tenter l’expérience. Mais n’écoutant que ma curiosité, j’ai décidé de me jeter à l’eau.
Avec mon amie Agnès, nous poussons la porte de la rue du Bleu Mouton et là, tout de suite, zénitude. La grande cloison de verre bleutée, les troncs de bouleau et les caisses en bois contenant de petits bambous vous mettent tout de suite dans l’ambiance.
Ici, aux Bulles à flotter on vient pour déstresser, pour couper avec sa vie et faire le vide. Cela tombe bien, juste avant de quitter la maison, je me suis énervée au téléphone avec l’administration la plus bête du monde. Non, non, je n’en dirai pas plus, pas envie d’être grillée à vie…
Les premières informations nous sont données sur une tablette tactile. On apprend ainsi que les 800 litres de la bulle de flottaison contiennent plus de 500 kg de sel de magnésium. Soit cinq fois plus que la mer Morte ! Ah oui, quand même…
C’est du sel de mine (sel d’Epsom pour être précis) et non du sel de mer, le même qu’on utilise pour les gommages en spa…
La petite vidéo des Bulles à flotter répète ce que le mail de réservation avait déjà indiqué : inutile d’enfiler un maillot bain, ni de venir avec ses serviettes, ces dernières étant fournies sur place.
Avant d’entrer dans l’eau à 34,9°, il faudra prendre une douche et se laver les cheveux. Ce qui pour moi, prend toujours un peu de temps… Tout est fourni par Les Bulles à flotter, y compris le démêlant (ouf !) et le sèche-cheveux mais ça c’est pour plus tard…
En attendant, dans quelle position va-t-on se mettre pour flotter ? La tablette répond « bras le long du corps » ou « mains derrière la tête » ou « bras croisés sur le ventre », comme vous préférez. Bien reçu.
Peur d’être claustrophobe ? « C’est comme si vous prenez l’ascenseur », rassure la vidéo de Bulles à flotter. Ah bon…
La deuxième partie du briefing est assurée par William Laurent, gérant, à la porte de l’une des trois bulles. Car c’est ainsi qu’on appelle cette grosse bête blanche, dans la gueule bleutée de laquelle on va bientôt entrer.
William se veut rassurant. Oui, on peut ouvrir la porte quand on veut. Oui, il y a un vapo pour se rincer si on a de l’eau salée dans les yeux. Oui, il vaut mieux mettre les bouchons d’oreilles (fluo en plus !). Oui, on peut glisser la « frite » en mousse sous sa tête. Oui, on peut laisser la lumière allumée si on a des angoisses.
Mais oui, bien sûr, il vaut mieux éteindre rapidement et rester dans le noir pendant 50 minutes. Car c’est bien cela le principe de ce caisson d’isolation sensorielle : perdre tout contact avec le monde extérieur, lâcher totalement prise et entrer dans une méditation intense. « Cela fonctionne si bien que certains parlent d’hallucinations et même de sortie de corps », glisse William. « Mais là, c’est très rare ». Ouf, je ne suis pas spécialement venue aux Bulles à flotter faire une expérience surnaturelle…
Mais assez palabré. Cette fois, on y va, chacune dans sa pièce et dans sa bulle.
William suggère « Sound of the sea » en musique de fond pour les cinq premières et cinq dernières minutes de notre heure d’immersion. Adjugé.
Je ferme à clef, prends ma douche puis entre enfin dans la bulle. La porte à peine fermée, je réalise que j’ai oublié les bouchons d’oreilles. Je ressors et en profite pour enlever mes bagues et les poser près du lavabo.
J’entre à nouveau, baisse la porte de la bulle et me laisse aller en arrière. Et là, miracle, je me mets à flotter comme jamais. J’essaye les différentes positions vues sur la vidéo. Tout fonctionne. Je glisse la frite sous ma tête, je l’enlève, qu’importe, je flotte comme si je pesais quelques grammes. La musique s’arrête, je continue à flotter sur le dos et à me balader aux quatre coins de la (grande) bulle. Puis je décide d’éteindre la lumière.
En mode prudence d’abord, avec la main près du gros bouton. Puis en mode folie, en lâchant tout. Combien de temps ? Je ne sais pas. Subitement, je reviens à moi et je réalise que je suis dans l’eau, dans le noir, confinée, sans plus de repères. Panique à bord. Je me colle à une paroi, tâtonne, trouve une charnière puis un gros bouton. J’appuie. La lumière s’allume. Ouf.
Je décide de respirer un instant l’air extérieur et que vois-je ? Ma porte ouverte et… deux jambes. J’ai appuyé sur le bouton d’alarme et non sur la lumière et William a accouru. Je le rassure. C’est bon, ça va… si je ne reste pas dans le noir.
Plus tard, quand la musique revient, je me sens reposée, calme et j’ai oublié l’administration la plus bête du monde. Mais ai-je lâché prise ? Pas vraiment. Pas tellement la faute de Bulles à flotter, plutôt à mon tempérament. Je ne lâche que rarement prise et en tout cas pas dans l’obscurité, dans un lieu (plutôt) confiné. Je m’en étais doutée, cette fois j’en suis sûre…
Les Bulles à flotter en pratique
Les Bulles à flotter, 32 rue du Bleu Mouton, Lille.
Tél. 09 62 5524 47. http://lesbullesaflotter.fr
Tarif : 60 € la séance de découverte (60 minutes), 70 € la séance plein tarif, 45 € étudiants.
Pour les moins de 16 ans, la lumière restera allumée pendant toute la séance.
J’ai été invitée par Les Bulles à flotter.
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6 Commentaire(s)
On se détend vraiment, et l’expérience est inédite.
Mais pour moi, 1h c’est trop long.
Femme pressée !
Une heure c’est court, quand votre organisme s’est acclimaté au lieu et apprend à lâcher prise, dans ce cadre convivial et respectueux de chacun et chacune.
Un voyage au coeur de soi, pour soi.
Un voyage au coeur de soi… tout un programme ! Merci pour ce commentaire
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