Sûr que vous êtes nombreux à connaître déjà le cap Gris-Nez et que je ne vais guère vous surprendre avec ce post. Mais peut-on tenir un blog (notamment) sur les Hauts-de-France sans consacrer un article à cet incontournable de la Côte d’Opale ? Je ne pense pas. Et je me dis qu’il y a bien parmi mes fidèles (je pense notamment à Christiane de Sydney, en Australie), quelques followers à qui cela va donner envie. Facile d’accès, avec des points de vue bien aménagés, le Gris-Nez offre du très grand spectacle ! Alors res-pi-rez, vous êtes au bon endroit…
On continue le chemin et on arrive au belvédère du vent, le bien nommé ! Même par beau temps, impossible de rester coiffé(e) correctement ici ! On se paye à tous les coups une coiffure à la Boris Johnson…
Inutile de le nier, tout le monde ou presque vient au cap Gris-Nez en voiture. Le premier bon point va donc à son vaste parking, avec un zeste de nature pour rester dans l’esprit des lieux. Bien aménagé, il est surtout gratuit, ce qui devient de plus en plus rare !
Pour se repérer, des panneaux avec des animaux, bien pratiques pour les étrangers qui ne parlent pas français. Sympa aussi pour les enfants…
Dès le début de la promenade, on croise des moutons boulonnais, la race la plus septentrionale de France. Rustique et solide, elle est bien adaptée au climat local… plutôt venteux il faut le dire !
Certains trouvent le Gris-Nez trop aménagé, plus assez sauvage et lui reprochent même d’avoir de petits airs de parc d’attraction ! Moi je ne dirais pas cela. J’aime bien les sentiers balisés, ultra faciles, avec un parcours jalonné de panneaux d’information. Comme celui-ci, qui accueille le visiteur et lui explique comment « fonctionne » le Gris-Nez.
Au Gris-Nez, le belvédère de la baie
Pour commencer, cap sur la droite et le belvédère de la baie. Que l’on aperçoit sur cette photo faite au drône par mon compagnon.
À cet endroit, se cachent sous la verdure des vestiges de l’ancien fort d’Audinghen. Construit à partir de 1546, il avait été édifié par Henri VIII, roi d’Angleterre, débarqué à Calais et faisant le siège de Boulogne.
Mais le cap Gris-Nez conserve aussi des séquelles de la Seconde Guerre mondiale et plus précisément du Mur de l’Atlantique. Construit par le Troisième Reich, il devait empêcher le débarquement des Alliés depuis la Grande-Bretagne. Ici, il n’est pas que défensif. En effet, la Marine allemande y avait aussi installé des canons pour atteindre ses cibles en Angleterre.
Au loin, le cap Blanc-Nez et entre les deux, la jolie baie de Wissant, qu’on aperçoit au loin…
Au belvédère du Détroit
On revient ensuite sur ses pas et on part en direction du belvédère du Détroit, à droite sur cette photo également réalisée au drône.
C’est le plus grand des quatre belvédères, qui offre un spectacle vraiment époustouflant ! Le Gris-Nez est le point du littoral français le plus proche de l’Angleterre, à environ 30,3 km. Par temps clair, comme le jour de notre passage, on peut donc apercevoir les côtes anglaises. Mais on observe surtout l’intense trafic dans le détroit du pas de Calais, plus de 500 bateaux par jour ! Un tel trafic à proximité de ce joyau naturel, est-ce bien raisonnable ?
Au belvédère du vent
On continue le chemin et on arrive au belvédère du vent, le bien nommé ! Même par beau temps, impossible de rester coiffé(e) correctement ici ! On se paye à tous les coups une coiffure à la Boris Johnson et on s’empresse souvent d’enfiler son coupe-vent…
Ici, comme ailleurs, on profite en toute sécurité du panorama à couper le souffle. Il arrive même qu’on aperçoive des phoques mais je n’ai pas eu cette chance…
Au belvédère de la nature
On rebrousse ensuite chemin, avant de partir vers la gauche, en direction du belvédère de la nature. On passe devant le phare, un colosse datant de 1955. Depuis son automatisation en 1985, il n’y a plus de gardien de phare au Gris-Nez. C’est le CROSS Gris-Nez qui a pris le relais, surveillant en permanence le trafic dans le détroit.
De ce belvédère de la nature, on a une vue sur les falaises et on voit combien elles sont fragiles, perdant continuellement leurs « boules ». Depuis quelques décennies, on protège enfin comme il le mérite ce site remarquable, classé en zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique. De concert avec le Blanc-Nez, le Gris-Nez affiche ainsi le label « Grand Site de France » depuis 2011. On revient de loin puisque dans les années 60, l’implantation d’une centrale nucléaire avait été envisagée au Cran aux œufs. Sans blague !
Cette photo a été faite en utilisant le « photospot », installé pour permettre un cadrage parfaitement réussi. Sympa mais qu’est-ce qui est le plus important, une jolie photo ou un moment de contemplation ?
Le Gris-Nez est aussi l’endroit idéal pour emprunter le GR 120 qui passe en bordure de falaise. Un jour ou l’autre, je prendrai le temps de faire une vraie rando, entre les deux caps ou vers Boulogne. Mais ce jour-là, d’autres missions m’attendaient…
Si vous êtes au Gris-Nez à l’heure du repas ou, pourquoi pas, du tea-time, vous remarquerez peut-être ce panneau au bord de la route du Cap.
Pour se poser au Gris-Nez
Il annonce la présence de l’estaminet du cap Gris-Nez, Les Margats de Raoul, ainsi nommé en hommage à Raoul de Godewarswelde. Dans sa chanson « Quand la mer monte », cette figure légendaire du Nord évoque l’estaminet Chez Léonce… ancien nom des Margats de Raoul.
J’aime beaucoup la déco, simple mais chaleureuse, refaite il y a quelques mois seulement.
Raoul et les Capenoules sont présents un peu partout… jusque sur la porte des toilettes et sur l’étiquette d’une boisson houblonnée.
Sûr aussi que Raoul le farceur aurait aimé les lavabos de l’établissement, prêts à prendre le large sur un biclou…
L’établissement a également une grande terrasse, bien abritée par des parasols, ce qui est un vrai plus en cette saison. Mais sans vue mer malheureusement.
J’ai donc beaucoup aimé l’endroit, moins les plats servis. Rien de scandaleux non plus mais un petit goût de déception… et sans doute même de surgelé pour le dos de cabillaud.
Non, ce menu « Retour de l’pêque » (25,50 €) ne nous laissera pas un souvenir impérissable, c’est le moins qu’on puisse dire ! Au point d’avoir regretté de ne pas avoir opté plutôt pour le « Perds pas l’Nord » et ses mets régionaux (21,20 €). Ceci étant, pourquoi pas un welsh ou une tarte au maroilles bien chaude après une balade sous le vent du Gris-Nez. Histoire de caler son estomac dans un endroit à la fois sympa et symbolique…
Le cap Gris-Nez en pratique
– Cap Gris-Nez, 62179 Audinghen.
Sentiers de promenade accessibles aux fauteuils roulants.
– Les Margats de Raoul, 685 route du Cap, Audinghen.
03 21 32 96 37
Merci à Éric pour les photos au drône.
Nous avons payé de notre poche le repas aux Margats de Raoul.
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2 Commentaire(s)
Merci pour cet article complet qui me décide à venir visiter le cap gris-nez. Votre articble me servira pour organiser ma visite.
C’est fait pour cela ! Merci Christian