Je vous l’accorde, ce n’est pas vraiment raccord avec la thématique « Plus au nord ». N’empêche, j’adooore la cuisine thaï et je suis (presque) incollable sur les restos thaï, dans la métropole lilloise et en Belgique. Mais comment expliquer alors que je sois passée à côté de l’ouverture de la boutique de Davonn, fin 2017 ? Installée à Marquette-lez-Lille, elle revisite avec talent la gastronomie thaïlandaise et propose un coin resto pour déguster sur place. Heureusement qu’Odile, la super directrice du centre de formation Carpe Media à Lille, m’a donné cette précieuse adresse, lors d’un apéro dînatoire. Du coup, me voici à mon tour complètement fan de Davonn…
Le plus bluffant, c’est cette incroyable explosion de saveurs. Comme une symphonie gustative, faite d’une série de notes qui s’égrènent l’une après l’autre, sans jamais se mélanger.
Entre Davonn Choquet et moi, ça a collé au premier regard. Dès le joyeux « Bonjour Anne » qu’elle m’a lancé, un samedi de janvier, à l’heure du café. J’aime bien les gens qui m’appellent par mon prénom sans me connaître. Cela supprime d’emblée toute distance inutile. Et permet de parler de choses importantes sans faire de chichi.
Et pour Davonn, l’important c’est la cuisine. Celle apprise autrefois, quand elle servait d’aide de camp à son papa. Un surdoué de la cuisine, un palais très fin, qui adorait explorer, régaler et partager son art.
Née d’un père thaïlandais et d’une mère laotienne, à la frontière entre les deux pays, Davonn Choquet a commencé par passer une maîtrise en gestion/marketing à MSG Lille et par bosser dans l’univers de la banque. Mais ce n’était pas vraiment elle. « Je devais me révéler mais je ne savais pas comment », dit-elle joliment.
Un jour, elle comprend que sa voie c’est la cuisine et commence à proposer des ateliers à domicile. Et là, d’un coup, elle se sent alignée. Son passé, ses origines, ses valeurs, tout a du sens. Davonn a trouvé son chemin. Elle va réinterpréter la cuisine qu’on lui a transmise. Va revisiter les plats typiques thaïlandais et laotiens. Et va créer des émotions culinaires.
Un deuxième corner mais pas que…
Les ateliers à domicile, c’était avant, au tout début, quand elle n’était pas encore débordée de boulot… Car depuis, elle a ouvert sa première boutique, à Marquette-lez-Lille. C’était en novembre 2017 et depuis ça turbine à fond dans la cuisine, où ils sont désormais cinq. Ça turbine d’autant plus qu’on peut déjeuner sur place le midi, autour de la table de convivialité ou à l’une des petites tables, toujours prises d’assaut.
Mais la jeune femme organise aussi des événements à domicile ou en entreprise et propose alors ses voyages culinaires.
Depuis fin 2018, elle a aussi un « corner » au « food court » Better Primeur à Villeneuve d’Ascq. Courant 2019, elle compte en ouvrir un autre. Avant de lancer une deuxième boutique, sans doute dans le Vieux-Lille. Puis de se déployer en France et à l’étranger. Pourquoi pas à Bruxelles puis à New York, son rêve ultime. Avec une boutique qui ressemblera, ou pas, à celle de Marquette.
Côté saveurs
Assez de littérature. Parlons plutôt cuisine. Qu’est-ce qui fait donc la signature de Davonn ? Franchement, dès la première bouchée, j’ai pensé que ses créations avaient quelque chose de plus.
D’abord une ultra fraîcheur due au fait que tout est fait maison avec des produits très frais. Légumes, herbes, aromates et jusqu’aux cacahuètes qui sont moulues sur place.
Ensuite, et c’est cela le plus bluffant, une incroyable explosion de saveurs. Comme une symphonie gustative, faite d’une série de notes qui s’égrènent l’une après l’autre, sans jamais se mélanger. Son secret ? L’ordre précis dans lequel elle incorpore les ingrédients et qu’il est hors de question de bouleverser !
Pour les sushrolls, ces petites bouchées veggie ou à la viande, c’est au « mangeur » de finir le travail. C’est en effet lui qui ajoutera, juste avant dégustation, sauce, herbes ou poudre de riz, que Davonn met à part sur ses plateaux.
Et perso, je suis complètement fan de la poudre de riz Mehing, du prénom de la maman de Davonn. C’est un riz du Laos torréfié avec des feuilles de combava et du galanga, cousin du gingembre. Ça pétille littéralement en bouche, notamment dans les sushrolls Tigre qui pleure. Étonnant et divin !
Côté plats
On se régale des « secret bowls ». J’ai d’abord goûté le numéro 2, le poulet satay, une sauce que j’aime beaucoup. Évidemment, Davonn la fait elle-même (comme toutes ses sauces secrètes d’ailleurs), à base de curry jaune, de citronnelle, de tamarin et de crème de coco. La préparation a été saupoudrée de cacahuètes moulues et, à cause des légumes frais, il vaut mieux la manger froide. Mais en retirant les crudités, rien n’empêche de la chauffer.
Un autre jour, j’ai dégusté le « secret bowl » numéro 5, le poulet curry façon bouillon thaï, avec ses nouilles asiatiques et ses légumes croquants. Une petite merveille de saveurs ! J’ai pensé à faire une photo, juste avant d’engloutir le contenu de mon assiette. Ouf…
Évidemment, quand c’est Davonn qui fait la présentation, c’est tout de suite plus joli. Mais côté goût, c’est la même tuerie…
Ah oui, un dernier truc. Les bols des « secret bowls » vont au micro-ondes car ils sont en pulpe de canne. Si, si. En revanche, n’oubliez pas d’enlever le couvercle !
L’autre jour, j’ai profité d’un retour tardif de Paris et d’un frigo vide pour retourner manger chez Davonn. Et j’ai décidé de tester le Pad Lao poulet, meilleur sur place que chez soi car il se réchauffe assez mal. Bonne, excellente, géniale pioche ! Ce plat est (aussi) une tuerie, avec des parfums que vous ne pouvez même pas imaginer ! Décidément, cette Davonn a des pouvoirs magiques dès qu’elle entre en cuisine…
Et depuis…
Depuis ce post, écrit début 2019, il s’en est passé des choses chez Davonn ! La magicienne des saveurs a ouvert un corner à la Friche Gourmande (90 rue Nationale à Marcq), une boutique à la Haute Borne (59 route de Sainghin à Villeneuve d’Ascq), une autre à Croix (14, rue du Professeur Perrin) et, avant l’été, une autre encore dans la plus prestigieuse avenue du Touquet (5 avenue du Verger), dont voici quelques photos…
Et ce n’est pas fini puisque Davonn s’apprête à ouvrir (sans doute en novembre 2022) une nouvelle boutique rue Basse, dans le Vieux-Lille. C’est vrai qu’une adresse lilloise manquait à sa carte de visite ! J’en connais qui se lèchent déjà les babines…
Davonn Marquette en pratique
Davonn, 1 rue de Wambrechies, parc d’activités Village des Voiles, Marquette-lez-Lille.
03 20 91 74 20.
Ouvert du mardi au samedi, de 11 h 30 à 20 h. Fermé dimanche et lundi.
J’ai payé moi-même les différents plats goûtés chez Davonn.
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4 Commentaire(s)
oulala !!! je sens que je vais y faire une descente !!!! cuisine thaï recommandée par Anne !!! il ne faut pas passer à côté !!!!
Oui, cours-y vite fait. C’est carrément sublime !
Les plats sont magnifiques et semblent tellement délicieux ! Pourquoi je lis toujours tes articles resto à l’heure du déjeuner…?
Ne jamais lire Plus au nord à l’heure du déjeuner, surtout quand son frigo est vide. Ou alors des articles sur les musées, les boutiques de déco et les spas… en pensant à son maillot de bain !