Deuxième post pour convaincre mes amis Marc et Thierry, mais aussi vous tous, de consacrer une ou deux journées à la charmante cité de Malines. Située entre Bruxelles et Anvers, cette ville-bijou a été l’une des capitales des Pays-Bas bourguignons. Devenue avant cela riche et puissante grâce au commerce du drap, Malines compte plus de 350 bâtiments classés ! Plus que Bruges et plus que toutes les autres villes de Belgique ! Bien sûr, vous ne pourrez pas tout découvrir. Mais voici dix lieux ou monuments à voir à Malines. Plus un, éblouissant…
Dernière chose à voir à Malines, le musée Hof van Busleyden qui vient de rouvrir ses portes au public. Il est installé dans un hôtel particulier de la Renaissance, qui vaut à lui seul le détour. Un vrai palais !
Avant de plonger dans l’histoire et dans l’architecture de Malines, juste une petite info. Tout le centre-ville est interdit aux voitures, chaque jour, de 11 h à 18 h. Une grande zone piétonne qui vous permettra de flâner tranquillement et de profiter de tout ce qu’il y a à voir à Malines.
1. La statue de Marguerite d’Autriche
C’est un peu le symbole de la ville, qui me permet de vous dire un (petit) mot d’histoire. Mais qui est cette Marguerite, à laquelle les Malinois se réfèrent si souvent ? Née en 1480, elle est la fille de l’empereur Maximilien Ier d’Autriche et de Marie de Bourgogne. Et la petite-fille de Charles le Téméraire. Ah quel début de vie, cette Marguerite ! Entre 3 et 24 ans, elle sera fiancée, répudiée, mariée, veuve, remariée, reveuve… À 24 ans, elle se retrouve seule et le restera.
En 1506, après la mort de son frère, elle devient régente des Pays-Bas pour le compte de son neveu Charles (futur Quint), dont elle assure l’éducation. Elle s’installe à Malines et fait preuve de grands talents de gestionnaire et de diplomate. Tout en aimant sciences et art, et surtout musique polyphonique.
Schoenmarkt, à côté du Grote Markt.
2. Le Stadhuis ou hôtel de ville
À deux pas de Marguerite, le premier spot à voir à Malines est la Grand Place ou Grote Markt. Ses façades remontent à différentes époques, avec du gothique et de jolis pignons à redents, mais aussi du baroque. Mais le clou est assurément l’hôtel de ville, installé dans l’ancienne halle aux draps du XIVe.
Et même si le beffroi n’a jamais été achevé, faute de moyens (le commerce du drap commençait à décliner), ce bâtiment reste un véritable bijou, plus encore quand l’éclairage nocturne vient sublimer sa dentelle de pierre.
Grote Markt.
3. La cathédrale,
à voir à Malines absolument
À voir à Malines ensuite, la cathédrale Saint-Rombaut, petite merveille du gothique brabançon. La chaire baroque, véritable leçon d’ébénisterie, est sans doute le principal trésor des lieux, à côté du reliquaire de saint Rombaut mais aussi de peintures signées Michiel Coxcie et Antoine van Dyck.
Mais la star numéro un, c’est elle. La tour, qui domine le Grote Markt, de jour comme de nuit.
… et la tour Rombaut
Cette fois, j’ai pris le temps de monter à son sommet, 538 marches au total et une sacrée promenade digestive !
Mais rien n’oblige non plus à monter comme une flèche ! On peut faire quelques étapes, d’autant que les différents paliers offrent des choses à voir.
Et même une vue vertigineuse sur l’intérieur de la cathédrale…
Avant d’arriver au sommet, on fera un petit coucou aux cloches. À moins que cela ne soit l’inverse…
Et voilà le sommet, à 97,50 mètres du plancher des vaches. Il paraît qu’on peut apercevoir l’Atomium de Bruxelles et la cathédrale d’Anvers. Je mentirais en vous disant que je les ai distingués.
Mais n’empêche, quel panorama ! J’ai surtout aimé la vue sur le Grote Markt.
Ainsi que celle sur ma copine Marguerite d’Autriche, à peine plus grande qu’une fourmi là en-bas…
4. Les trois maisons du quai aux Avoines
Le long de la Dyle, sur le quai aux Avoines (Haverwerf en flamand), voici trois magnifiques demeures, à voir à Malines. La première, à partir de la droite, du XVIe, est appelée maison du Paradis, à cause du bas-relief montrant Adam et Eve, chassés du paradis. À côté, Les Diablotins, avec sa façade en bois, est de style Renaissance. Quant à la troisième, la jolie rouge, elle est de style baroque.
Haverwerf (quai aux Avoines, en bord de Dyle).
5. La statue Beethoven
Les van Beethoven ont leur rue à Malines. Il y a aussi cette statue très poétique du jeune Ludwig, à deux pas de la Dyle. Cela doit bien cacher quelque chose, non ? En effet, Ludwig van Beethoven a des origines malinoises du côté paternel. Son arrière-grand-père vivait ici et son grand-père Louis chantait dans une chorale, à la cathédrale.
Haverwerf (quai aux Avoines, en bord de Dyle).
6. Les Béguinages, Grand et Petit
À voir à Malines aussi, le Grand et le Petit Béguinages, deux sites inscrits au Patrimoine de l’Unesco. Moi qui connaîs assez bien la Flandre, je trouve moins de charme à ces béguinages qu’à d’autres, comme ceux de Louvain-la-Vieille ou de Bruges par exemple.
Quelques maisons croquignolettes, décorées de fleurs ou de massifs floraux. Mais quel dommage que les voitures puissent accéder à certaines rues. Cela gâche un peu la sérénité de ces lieux hors du temps…
De part et d’autre de Sint-Katelijnestraat, ouvert toute l’année, visite libre.
7. Le jardin du Silence
du Palais archiépiscopal
Certes, la ville n’est pas New York… N’empêche, ceux qui aspirent au calme et à la sérénité trouveront une oasis de quiétude dans ce nouveau jardin à voir à Malines, quasiment en centre-ville. Avec sa grotte de Lourdes, son pavillon et ses bancs, ce jardin du Silence est un poumon vert, où se poser à l’ombre de la tour Saint-Rombaut.
Du 1er avril au 30 septembre, ouvert le mercredi de 13 h à 19 h ainsi que le samedi et dimanche, de 9 h à 19 h. Le reste de l’année, le jardin ferme à 17 h ces trois jours-là.
Entrée par la Schoutetstraat.
8. L’Ijzerenleen et bailles de fer
À l’origine, c’était un canal. Après son comblement, c’est devenu une belle place, très très allongée, qui s’est parée de jolies façades plus ou moins travaillées. Les balustrades de fer de 1531 sont toujours là, d’où le nom de l’endroit, vestige de l’ancien marché aux poissons. Aujourd’hui, c’est une place agréable, où fleurissent les terrasses de café, dès les premiers rayons de soleil. À Malines, cité de 87 000 âmes, on cultive un certain art de vivre.
Ijzerenleen.
9. Le sentier de la Dyle
pour marcher sur l’eau
Dès ma première visite dans la ville je l’ai aimé. Ce long ponton pour piétons, comme un sentier de bois posé sur la rive sud de la Dyle. On y déambule tranquillement, tout près de l’eau et loin de l’animation de la ville. Sans faire des kilomètres (tout juste quelques centaines de mètres), il va de la Van Beethovenstraat jusqu’au pont Vijfhoek. Et mène au jardin botanique (Kruidtuin).
De Van Beethovenstraat jusqu’au pont Vijfhoek.
10. Le musée Hof van Busleyden…
Dernière chose à voir à Malines, le musée Hof van Busleyden qui vient tout juste d’ouvrir ses portes au public. Il est installé dans un hôtel particulier de la Renaissance, propriété du sieur Jérôme de Busleyden (juriste et membre du Grand Conseil, autorité juridique suprême des Pays-Bas), qui vaut à lui seul le détour.
Témoignage de la grande époque bourguignonne, au cours de laquelle Marguerite d’Autriche a dirigé les Pays-Bas depuis Malines, il abrite de nombreux trésors.
Dans une ambiance très feutrée, on y trouve des sculptures sur bois polychromes , des chefs-d’œuvre de la peinture, des statues et objets en albâtre, spécialité locale…
On y trouve aussi de superbes manuscrits musicaux, réalisés dans l’atelier d’enluminure de Petrus Alamire à Malines. Dont le Livre de chœur de Marguerite d’Autriche.
… rouvert depuis peu
Quant aux Jardins clos, ce sont des œuvres uniques réalisées par les Sœurs Hospitalières de Malines, pour leur dévotion privée. Ces fragiles retables, qui représentent un monde idéal, mélangent petites sculptures, textile, soie, verre, cristal, papier, linge et parfois même reliques… Leur but ? Faire réfléchir au paradis !
Museum Hof van Busleyden, Sint-Janstraat 2A, Malines.
Ouvert lundi, mardi, vendredi, samedi et dimanche, de 10 h à 17 h et jeudi de 10 h à 22 h.
Fermé les 24, 25 et 31 décembre ainsi que le 1er janvier.
Entrée 11 €, 9 € +65 ans, bénéficiaires d’une réduction (avec ticket tour Saint-Rombaut, ticket bateau Malinska…), 7 € personnes atteintes d’un handicap, 5 € 13/26 ans, gratuit -12 ans.
Ticket famille (maximum 2 adultes et 4 jeunes de 12 à 26 ans) : 20% de réduction par entrée.
Le musée est accessible aux personnes à mobilité réduite.
www.hofvanbusleyden.be (site en français)
Mais aussi l’Institut des Ursulines,
à Wavre-Notre-Dame…
Si vous venez à Malines un week-end, ce serait dommage de vous priver de cette visite, le dimanche après-midi. Mais, même sans venir à Malines, prévoyez de découvrir l’Institut des Ursulines si vous aimez l’Art Nouveau. Car le jardin d’hiver de cet ancien pensionnat pour filles de grandes familles est un véritable enchantement ! Et aussi un miracle puisque, à l’issue de la Première Guerre mondiale, il ne restait que les murs… et la coupole du jardin d’hiver !
Je vous laisse admirer ce joyau de l’Art Nouveau, couronné d’une coupole multicolore de 220 m2 datant de 1900. Les sœurs Ursulines s’en servaient un peu comme d’une « carte de visite » de leur pensionnat. Celui-ci accueillait des filles venues d’Europe mais aussi de Nouvelle Zélande, du Japon, d’Amérique du Nord et du Sud, du Canada…
… un endroit vraiment unique
Il y a beaucoup d’autres choses à voir dans cet ancien pensionnat de jeunes filles, toujours utilisé comme école secondaire. J’ai notamment aimé la galerie des pianos, où chacune des « cellules » abrite un instrument. Vraiment unique…
Institut des Ursulines, Bosstraat 9, Onze-Lieve-Vrouw-Waver (Wavre-Notre-Dame en français).
00 32 15 75 77 28
www.visitwintertuin.be (site en français)
Ouvert le dimanche de 14 h à 17 h, sauf du 15 décembre au 15 janvier et le dimanche de Pâques.
Visite guidée de deux heures environ (en français notamment) à 14 h 30, chaque dimanche, de mars à novembre.
Et chaque troisième dimanche, de décembre à février.
Entrée 12 €/personne.
Parking gratuit (P1 et P2) à proximité de l’Institut. Régler son GPS sur le numéro 22 de la rue pour arriver juste en face de l’entrée.
Toutes les parties du bâtiment ne sont pas accessibles en fauteuil roulant. Il y a un certain nombre d’escaliers à monter pendant la visite guidée.
J’ai été invitée par #visitmechelen et #visitflanders. Merci à eux.
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