Au Louvre-Lens, il y a tant de choses à faire que deux ou trois heures ne suffisent pas. Entre la Galerie du temps renouvelée, l’expo temporaire, un tour dans la boutique et une balade dans le parc, une demi-journée est vraiment trop juste. Dès lors se pose l’éternelle question : mais où déjeuner sur le site ou à proximité ? Ici, la réponse est toute trouvée puisque le Louvre-Lens propose plusieurs options. Dont celle de L’Atelier du Cerisier du chef Élie Beghin, qui a remplacé, depuis février 2023, la table de Marc Meurin. Testé pour vous, entre amis…
Deux entrées, deux produits phare du Nord/Pas-de-Calais et une première preuve de l’attachement du chef à sa région natale, aux circuits courts et aux producteurs, cultivateurs et pêcheurs de nos départements.
Si je connaissais l’ancien Atelier de Marc Meurin, je n’avais, jusqu’à récemment, jamais déjeuné à L’Atelier du Cerisier. C’est Annabelle Ténèze, directrice du Louve-Lens, qui m’en a donné envie, à l’occasion d’un reportage. Elle m’a vanté le côté gastronomique de la table d’Élie Beghin, ancien du groupe Jean-François Piège et du Ritz à Paris. Et il ne m’en a pas fallu plus pour l’inscrire sur ma « to do list » gourmande.
La découverte de la nouvelle Galerie du temps, l’autre jour avec des amis, a été l’occasion de suivre les conseils de Mme Ténèze et de réserver quatre couverts à L’Atelier du Cerisier, à Lens.
Épure et dépouillement
C’était une journée de grand soleil et nous avons eu droit au spectacle de l’un des terrils jumeaux transformé en sommet enneigé, derrière L’Atelier du Cerisier.
Côté agencement, rien ou pas grand-chose n’a changé depuis l’époque Marc Meurin. Le bâtiment est toujours rond 😊, la déco toujours épurée et le lieu toujours minimaliste et dépouillé.
Le chef de L’Atelier du Cerisier
et ses circuits courts
Côté cuisine, nous sommes sortis de L’Atelier du Cerisier satisfaits de notre déjeuner.
Mes amis ont opté pour le menu entrée/plat/dessert à 35 € (sans la boisson). Après deux mises en bouche, ils ont tous les trois choisi le maquereau cuit au sel, fromage blanc aux herbes et kiwi. Plutôt que la raviole de canard confit, velouté de topinambour, émulsion de café.
Perso, je me suis tournée vers la carte et j’ai préféré le velouté de potiron et son beignet de maroilles (13 €). En effet, si je ne suis pas très amatrice du roi de nos côtes, je suis dingue du fromage star de l’Avesnois. Le velouté était idéal par cette journée de grand froid et le beignet de fromage, croustillant à l’extérieur et fondant à l’intérieur, avait (presque) un goût de trop peu.
Deux entrées, deux produits phare du Nord/Pas-de-Calais et une première preuve de l’attachement du chef à sa région natale, aux circuits courts et aux producteurs, cultivateurs et pêcheurs de nos deux départements.
Une sauce curry cacao si créative
En plat, mes compères gastronomes ont testé le filet de merlu, déclinaison de légumes racines, vierge au citron confit pour l’un.
Et le Sécréto de cochon ibérique, pommes de terre darphin et ketchup d’oignons pour les autres. Tous les trois ont apprécié leur plat principal fait maison. Et, connaissant leur habituelle exigence, j’en conclus que qualité et saveurs étaient au rendez-vous.
Refaisant bande à part, j’ai opté pour un plat à la carte. À savoir les noix de Saint-Jacques de Boulogne, accompagnées de chou, mangue et sauce curry cacao (32 €). Hésitant entre plusieurs options, je dois avouer que c’est cette intrigante sauce qui m’a décidée. Elle était aussi délicieuse que créative et inattendue et je ne regrette pas mon choix.
La vie est courte, prenez un dessert !
En dessert, le menu proposait soit une pavlova, mangue, litchi, soit un Liégeois. Mais à la façon de L’Atelier du Cerisier, avec chocolat, café et noisette. Là encore, mes gourmets amis n’ont rien eu à redire.
De mon côté, je me suis lâchement laissé tenter par les profiteroles (11 €) à la carte. Sans doute les calories de trop après ce bon repas mais au diable la diététique !
Je préfère définitivement cette jolie formule, lue un jour au mur d’un restaurant : « La vie est courte. Prenez un dessert ! ».
Bon point également pour l’excellent pain (fait maison ?) et les madeleines offertes avec le café. Mauvaise note en revanche pour l’un des serveurs, dont la gouaille façon bistrot de quartier et l’attitude moqueuse ont un peu terni l’éclat du lieu et du moment. Dommage.
L’Atelier du Cerisier du Louvre-Lens en pratique
97 rue Paul Bert 62300 Lens
03 74 62 62 62
Menu à 35 € et formule boissons comprises (une coupe de champagne, deux verres de vin, eau et café) 65 €.
À la carte, entrées 13/22 €, plats 26/39 €, desserts 10/12 €.
À découvrir aussi ICI, la Brasserie Saint-Théodore, un estaminet à deux pas du musée
Nous avons payé nous-mêmes nos repas.