Je crois bien vous l’avoir déjà dit : j’adore Saint-Valery-sur Somme. L’une des deux « capitales » de la baie de Somme qui s’écrit, surtout, sans accent sur le « e » de Valery. Pour faire chic, dites d’ailleurs simplement Saint-Val. Vous éviterez ainsi le piège.
Vous la pensez cité posée au bord de l’ensorceleuse baie de Somme ? Oui, c’est vrai. Mais c’est aussi un bijou de petite ville médiévale, pleine de jolies surprises architecturales.
Allez, on commence notre balade…
Quand vous en aurez plein les yeux, redescendez vers la place des Pilotes et offrez-vous une promenade le long de la Somme, quai Jeanne d’Arc. La Pucelle d’Orléans, prisonnière des Anglais, a traversé Saint-Valery-sur-Somme en décembre 1430, avant d’être brûlée à Rouen.
Amoureusement alanguie le long du canal de la Somme, Saint-Valery-sur-Somme file le parfait amour avec la baie, plus encore depuis que celle-ci est entrée dans le club très fermé des plus belles baies du monde. Ainsi, dès l’entrée de la ville, tout parle d’eau et plus particulièrement de cette rencontre magique entre eau douce et eau de mer.
Que vous arriviez d’Abbeville ou du Crotoy, vous emprunterez la D 940 avant de prendre le quai Jules Verne. Vous ne pourrez donc pas manquer, à droite, le port de plaisance, qui abrite les derniers bateaux de Saint-Valery-sur-Somme. Fini en effet le temps où une flotille d’une soixantaine de navires sortait pêcher crevettes, solettes, carrelets ou mulets. Avec la canalisation de la Somme, l’ensablement s’est accéléré, causant d’importants problèmes de navigation. Au point que les tout derniers marins-pêcheurs valericains ne peuvent plus sortir de leur ville et sont contraints d’aller au Tréport.
Avant de continuer la balade dans le quartier des pêcheurs, passez donc par la rue de la Ferté, l’artère commerçante de la cité. Dans le meilleur des cas, vous trouverez à y dépenser quelques dizaines d’euros. Sinon, arrêtez vous un instant devant le numéro 91. La maison qui abrite la petite crêperie Sel et Sucre a une sacrée tendance à pencher… Et ce n’est pas une illusion d’optique !
Juste à gauche de la crêperie ou ailleurs dans la rue de la Ferté, empruntez l’une des ruelles qui grimpe, grimpe… Elles mènent toutes à l’adorable quartier des pêcheurs, appelé aussi Courtgain, une autre façon de dire « petit salaire ».
De minuscules maisons aux façades colorées s’animent particulièrement l’été, lors des fêtes de la Mer, vers le 15 août. Mais même l’hiver, certaines façades sont décorées de drapeaux et d’objets divers.
Dans le quartier des pêcheurs, trouvez ensuite le sentier du Calvaire… qui mène au calvaire des marins.
De là-haut, on domine tout l’estuaire et on a une vue à couper le souffle sur la baie. Encore plus quand le ciel est limpide comme le jour de ma balade…
Quand vous en aurez pris plein les yeux (cela m’a pris un bon moment !), redescendez vers la place des Pilotes et offrez-vous une promenade le long de la Somme, quai Jeanne d’Arc. La Pucelle d’Orléans, prisonnière des Anglais, a traversé Saint-Valery-sur-Somme en décembre 1430, avant d’être brûlée à Rouen. Un sinistre dernier voyage rappelé par plusieurs plaques dans la ville.
Si vous avez un peu le temps, poussez jusqu’au bout du quai, avant de revenir sur vos pas. Sinon, après l’hôtel Guillaume de Normandy (impossible de le rater avec son look de grande villa anglo-normande), laissez la Somme à votre droite et prenez à gauche, la rue du Dr Lomier.
Puis tournez rapidement à droite, dans la rue de la Porte de Nevers.
Malgré les siècles et les vicissitudles de l’Histoire, les trois quarts des remparts de Saint-Valery-sur-Somme sont encore debout. Ne manquez pas la porte basse de Nevers, avec son ancien corps de garde devenu presbytère.
On passe sous cette porte et on entre dans la vieille ville médiévale, un petit bijou perché au-dessus du quai Jeanne d’Arc.
À gauche, au coin de la rue du Puits Salé, c’est la maison d’hôtes et restaurant Le Vélocipède, un lieu que j’adore et dont je vous reparlerai longuement un jour prochain.
Quelques mètres plus loin, à droite, c’est l’entrée de l’église Saint-Martin, une église à deux nefs du XVe siècle. Je l’aime particulièrement pour le mélange de pierre calcaire, de silex et de grès. Mais aussi pour ses gargouilles qui tendent le cou vers la rue.
À l’intérieur, les voûtes sont des carènes de bateau renversées, réalisées par des charpentiers de marine. Tandis que des bateaux décorent l’église.
Autres beautés de cette église Saint-Martin : le chœur et la chaire en bois doré, le tableau au-dessus de l’autel, une descente de croix, peinte par un élève de Rubens, et surtout le magnifique orgue.
Derrière l’église, on emprunte un escalier pour atteindre la tour de l’Échevinage, qui culmine à 23 mètres. Elle est l’une des six tours enserrées dans la muraille masquée par endroits et qui ceint une partie de la vieille ville. Le jour de ma balade, il y avait des travaux au niveau de la tour et je n’ai donc pas pu y accéder. J’ai fait mes photos postée un peu plus à gauche. Ce qui ne m’a pas empêchée d’avoir une vue exceptionnelle sur les jardins des villas Belle Époque, toutes construites après 1850 et, au-delà, sur la baie. Et j’adore cette vue…
Autour de l’église, perdez-vous dans le labyrinthe des petites rues médiévale, pleines de surprises architecturales.
Et admirez les vieiles maisons, comme celle-ci avec son superbe pignon de brique et de silex. Mais aussi sa façade à pan de bois. La Normandie n’est pas très loin…
Retrouvez l’église Saint-Martin, laissez-la à droite, passez devant la mairie de Saint-Valery-sur-Somme, toujours sur la place Saint-Martin. Tout au bout, tournez à gauche, rue de Ponthieu, puis à droite rue Jean de Bailleul. Tout au bout, voici la porte Jeanne d’Arc, encore elle, et les tours Guillaume.
De là, une autre vue panoramique s’offre sur Saint-Valery-sur-Somme, avec une table d’orientation comme support. C’est somptueux, vraiment magique. Et l’hiver ne gâte rien, au contraire. Un ciel parfaitement pur fera de ce moment un souvenir impérissable…
Saint-Valery-sur-Somme en pratique
Y aller
Depuis la côte, prenez l’A26 et la sortie 24.
Depuis la métropole lilloise ou l’Arrageois, prenez l’A1 jusqu’à Arras, puis la N39 jusqu’à Hesdin, la D928 jusqu’à Abbeville et la D940 jusqu’à destination.
Se renseigner
À l’office de tourisme, 2 place de la Bourse, à Saint-Valery-sur-Somme.
03 22 60 93 50.
Où manger ?
À L’Embarcadère
3 quai Perrée, Saint-Valery-sur-Somme.
Réservations 03 22 26 17 19 ou lembarcadere80@orange.fr
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8 Commentaire(s)
Je m’installerais bien dans la petite crêperie pour déguster une crêpe sucrée et une bolée de cidre!
Oui, avant d’aller choisir deux tasses avec des oiseaux (rares) de la baie dessus…
Bonjour Anne, Merci pour ce joli reportage. On ne se lasse pas de découvrir et redécouvrir cet endroit, avec une mention toute particulière pour le jardin dans la vieille ville : L’herbarium et une pensée amicale à sa charmante guide.
Merci de votre fidélité Frédérique. Et n’oubliez pas que ce printemps, on se verra pour la rubrique L’invitée, que je n’ai pas encore lancée, faute de temps… Toujours la même chanson…
Bravo Anne, encore un très joli reportage !
J’adore Saint-Valéry et son histoire, son petit port, le bon poisson, les bonnes adresses, charmante cité médiévale.
Merci Anne.
Merci à vous de me suivre avec fidélité. Et bonne ouverture de votre beau jardin, ce printemps. Ça approche !
J’ai adoré la visite de Saint Valéry- sur -Somme lors du weekend de Pâques. Merci Anne pour tous ses conseils précieux ! et pour toutes vos idées originales
Si c’est Plus au nord qui vous a fait découvrir Saint-Valery-sur-Somme et ses charmes, j’en suis très heureuse ! Bonne semaine à vous