J’avais poussé les portes du Village des métiers d’antan sans trop savoir ce que j’allais trouver. Mais en me disant quand même que je pourrais vite m’ennuyer dans ce temple des vieilleries, célébrant la nostalgie et le « c’était mieux avant ». Eh bien non. Franchement, j’ai beaucoup aimé. Parce que j’ai retrouvé plein objets me rappelant mes grands-parents. Mais aussi parce que j’ai fait plein de découvertes étonnantes.
Voici cinq bonnes raisons de découvrir ce lieu assez unique…
La phrase la plus entendue dans les allées du Village des métiers d’antan ? « Oh, tu te souviens ? ».
Séquence nostalgie pour les ainés mais aussi pour les 45/60 ans, qui ont forcément vu tel moulin à café ou tel fer à gaufre chez leurs grands-parents…
Parce qu’il ressemble à un vrai village et pas à un musée
Le Village des métiers d’antan a ses ruelles, ses échoppes, ses ateliers comme surgis par magie du passé. Une cinquantaine de métiers et de thèmes se partagent les 3200 m2 de l’ancienne usine Motobécane, devenue MBK. Il y a là le bourrelier, le matelassier, le chapelier, le tonnelier, la couturière, le loueur de vélos et sa draisienne… Et même le photographe, qui ne va pas tarder, lui aussi, à rejoindre le club des métiers disparus…
Parce que chaque métier dispose de tout le matériel pour fonctionner
Et c’est bien cela qui change tout et fait du Village des métiers d’antan un site unique en France. Plus de quatorze mille objets ont ainsi été rassemblés par l’association Loisirs et Traditions de France, qui a mis quinze ans à finaliser le projet. Le bouche à oreille, les réseaux d’amis, les successions d’artisans, les marchés aux puces, les brocantes de professionnels, rien n’a été négligé pour trouver les objets recherchés.
Et il est même arrivé que des membres de l’asso traversent la France pour trouver la perle rare manquante ! Du coup, que ce soit l’atelier du menuisier ou celui de la laitière, tout pourrait se remettre à fonctionner d’un instant à l’autre… ou presque.
Parce qu’on y découvre des costumes, des moyens de locomotion et plein d’autres trucs « dans leur jus »
Le tram de Saint-Quentin de 1906, des voitures hippomobiles, des mannequins prêts pour la noce, des jeux forains, ceux-là mêmes que Renaud et Depardieu ont testé dans le film Germinal, il y a des surprises un peu partout dans ce Village.
Mes objets préférés ? Ces merveilleux postes de radio Art Déco, qui trônent sur une étagère dans l’atelier du réparateur TSF. Des oeuvres d’art plus que des objets du quotidien.
Parce que cela peut plaire à toutes les générations
Le Village des métiers d’antan enchantera les (très) anciens, je veux dire ceux qui ont connu la dernière guerre. Ils retrouveront des ambiances, des objets, des savoir-faire d’autrefois. Le ramoneur et le rémouleur. Le pèse-tonneau du vigneron. Ou la cuisinière à charbon Godin.
La phrase la plus entendue dans les allées du Village ? « Oh, tu te souviens ? ».
Séquence nostalgie pour les ainés mais aussi pour les gens de ma génération. Je veux dire les 45/60 ans. Ceux-là ont forcément vu tel moulin à café ou tel fer à gaufre chez leurs grands-parents.
Moi, j’ai bien aimé aussi la papeterie, avec ses pots d’encre Waterman (j’en mettais dans mon stylo, eh oui !) et ses buvards multicolores.
Quant aux enfants, ils feront des yeux tout ronds devant le Palais des jouets avec ses cubes en bois, ses dînettes anciennes et ses poupées des années 60. Un autre monde…
Parce qu’on y replonge dans l’univers Motobécane
D’abord parce qu’on est sur l’ancien site mythique de l’usine. Ensuite car il y a un (petit) musée adjacent au ViIllage des métiers d’antan, qui raconte toute l’épopée industrielle de la marque aux deux têtes de Gaulois. Parmi la grosse centaine d’engins présentés, les premiers modèles Motobécane qui ressemblent à des… bicyclettes !
On découvre aussi l’AV3, premier modèle fabriqué à Saint-Quentin ou la 51 et ses déclinaisons Club, Tex Mex ou Hard rock.
Mais la plus célèbre, celle que votre meilleur ami ou votre voisin avait forcément, c’est la bleue. Sortie en 1960, l’AV 88 est la plus vendue des Motobécane ! Fabriquée à des millions (si, si !) d’exemplaires, elle trône aujourd’hui au milieu du musée. Une star, quoi !
Mes conseils
- Prévoir au moins deux heures, voire plus, pour tout voir, humer l’air du temps (d’avant) et pourquoi pas siroter une limonade ancienne ou un Dubonnet dans le café refait à l’identique.
- Eviter d’y aller quand il fait vraiment froid. Oui, il y a du chauffage (des sortes de « rampes » chauffantes fixées au plafond) mais, franchement, c’est une glacière quand le thermomètre plonge. Certes, le bâtiment est immense et ancien mais on ne vient pas pour geler sur place…
Le Village des métiers d’antan en pratique
Village des métiers d’antan & musée Motobécane, 5 rue de La Fère, Saint-Quentin.
Tél. 03 23 66 13 13.
www.village-metiers-dantan.fr
Ouvert de 14 h à 18 h du 1er octobre au 30 avril, puis de 9 h à 12 h et de 14 h à 18 h à partir du 1er mai et jusqu’au 30 septembre. Fermé le dimanche matin et le lundi. Ouvert les jours fériés de de 14 h à 18 h.
Entrée 9,50 € adultes, 8,50 € réduit, 6 € jeunes 6/16 ans et étudiants, gratuit -6 ans. Pass famille (jusqu’à 2 adultes et 3 enfants) 25 €. Ce prix comprend l’entrée dans les deux musées.
Location audio-guide, 1 € par personne.
Site accessible aux personnes à mobilité réduite.
Parking gratuit sur place.
Sur place boutique de produits anciens (photo) et café. Photos autorisées.
Animaux non admis.
Mon billet d’entrée m’a été offert, j’ai payé celui de la personne qui m’accompagnait.
A découvrir aussi, pour une pause gourmande à l’heure du déjeuner